Les opposants au secrétaire général du FLN ont tenu hier une conférence
de presse dans leurs bureaux à El-Biar pour notamment rendre publique la liste
des signataires contre la tenue du 10è congrès. Convoqué par Saadani, ce jeudi
et ce jusqu'au 30 du mois en cours, ce rendez-vous est qualifié par les
opposants de «congrès de la honte parce que la base le subit puisqu'elle n'a eu
aucun droit de regard sur son organisation encore moins sur ses textes », nous
disent des membres du Comité central. On apprendra que les opposants qui ont
accepté que leurs noms soient rendus publics sont au nombre de 112 sur les 147
qui contredisent la démarche de Saadani. L'on cite aussi 86 députés qui
partagent leurs avis et ont décidé de quitter leur collègues du FLN pour créer
un groupe parlementaire indépendant. Notons que l'ensemble des opposants ont
protesté lundi dernier à quelques mètres du siège de leur parti à Hydra. Ils ne
pouvaient s'en approcher davantage en raison des nombreux policiers civils et
en tenue qui ont quadrillé le quartier et ses alentours tôt le matin de la même
journée. Une fois leur action de protestation terminée, les opposants ont déposé
une demande en référé auprès de la justice pour exiger le blocage des comptes
du FLN. Mais jusqu'à hier en fin d'après-midi, les instances judiciaires ne
leur ont donné aucune réponse. Ils attendant néanmoins de connaître aujourd'hui
celle relative au report du congrès qu'ils ont déposée aussi en référé il y a
plus d'une vingtaine de jours. « Si le congrès se tient, nous irons vers le
Conseil d'Etat pour demander son annulation », nous disent les membres du
Comité central. Ils affirment qu'ils veulent que la justice se prononce pour
que «le congrès soit nul et non avenu ».