L'ancien joueur Samir Houhou, qui est passé de l'autre côté de la barrière pour embrasser la carrière d'entraîneur, vient de réussir là où beaucoup d'autres ont échoué en créant la sensation en contribuant au retour d'un club mythique dans l'antichambre de l'élite, la JSMS, qui a enfanté par le passé de grands joueurs. Grâce à cet exploit qui a fait la joie de toute une ville, Samir Houhou se retrouve sous les feux de la rampe. Suivons-le dans cet entretien.

Le Quotidien d'Oran: C'est un grand bonheur que d'avoir réussi la première accession de votre carrière d'entraîneur...

Samir Houhou: Incontestablement, et je ne trouve pas les mots pour exprimer ma joie qui est immense. En tout cas, j'espère être au seuil d'une bonne carrière d'entraîneur. Aujourd'hui, je suis comblé car j'ai réussi à faire accéder un club de l'envergure de la JSMS. Et je pense sincèrement que cela n'est pas donné à tout le monde de réaliser un tel challenge. Aussi, je dédie ce succès d'abord à toute ma famille, qui a beaucoup souffert avec moi, à mes amis et toute la population de Skikda. Mention spéciale aux dirigeants et aux fervents supporters de la JSMS que je n'oublierai jamais.

Q.O.: Espériez-vous un tel épilogue au coup d'envoi de la saison ?

S. H.: L'objectif de départ était de jouer les premiers rôles et terminer au moins parmi les quatre premiers. Et au final, le résultat a dépassé nos espérances car l'équipe a pris confiance en ses potentialités et les résultats ne se sont pas fait attendre. Et à partir de là, nous avons commencé à croire que l'accession était jouable. Et nous avons foncé.

Q.O.: Quelles sont les difficultés que vous aviez rencontrées ?        

S. H.: Au niveau de la cohésion et de l'esprit de groupe, un manque se faisait cruellement ressentir car l'effectif avait été remanié à 80%. Et j'ai axé mon travail sur ces deux aspects tout en rencontrant des difficultés. Il fallait aussi arriver à instaurer une discipline au sein du groupe et la solidarité entre ses membres.

Q.O.: Quelle évaluation faites-vous du niveau dans ce palier et plus précisément dans votre groupe ?

S. H.: Le niveau s'est avéré tout juste moyen. Mais parfois, il était meilleur car nous avons vu des équipes mal en point au classement réaliser de bons résultats à l'extérieur, et des clubs bien classés se faire battre à domicile. Il faut quand même dire que nous avons assisté parfois à de belles empoignades dignes des grandes équipes de la Ligue professionnelle. Il en a été ainsi des deux rencontres jouées contre l'USM Aïn Beïda, l'ES Guelma, l'US Biskra et le MO Constantine. Je dois préciser que la rencontre la plus difficile pour nous aura été incontestablement celle qui s'est déroulée à Skikda contre le MOC.

Q.O.: Quel sera votre avenir ?

S. H.: J'ai beaucoup souffert sur le plan physique et psychologique avec la terrible pression que j'ai subie durant toute la saison. Aussi, je ne veux pas me précipiter car je veux profiter d'un repos bien mérité. Dieu merci, j'ai beaucoup de propositions et je préfère temporiser encore avant d?aborder cette question.