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Cap sur la pisciculture

par Rekibi Chikhi

« Notre but c'est de rapprocher la pêche continentale aux Constantinois. Cette wilaya accuse un grand manque en matière de barrages», nous a déclaré hier M. Khazeri, chef de l'antenne pêche et ressources halieutiques de Constantine, à son stand réservé au salon national des promoteurs bénéficiaires du dispositif ANGEM. «Nous avons une liste assez longue de fellahs intéressés par la pisciculture. En plus du fait que c'est un créneau rentable, ils sont conscients aussi que les déchets du poisson sont un engrais qui améliorera la fertilité de leurs terres». Notre contact nous informera que les ensemencements aux trois retenues collinaires désignées auparavant lors d'une journée d'étude qui l'a regroupée avec des cadres de la chambre d'agriculture et de la direction des ressources hydriques, «se feront entre le mois de juin et juillet, les alevins ayant besoin d'une eau assez chaude». Concernant la culture de la carpe, un poisson d'eau douce, dans des bassins à géo membrane, l'ensemencement a été déjà fait en 2013 dans deux bassins viables, autrement dit où le niveau d'eau ne descend jamais en dessous d'un certain niveau utile, même en été, à savoir les bassins de Boundjai à Ain Abid et Brihmet à El-Khroub. «On a déjà consommé le poisson produit dans ces deux bassins», dira-t-elle en soulignant que «toutes ces actions d'encouragement et d'accompagnement de la pisciculture à Constantine se font dans le cadre d'une convention signée entre la chambre de la pêche de Guelma et la chambre d'agriculture de Constantine. «On aimerait bien que tous les fellahs versent dans ce créneau, mais on est limité par la quantité d'alevins disponible».

Par ailleurs, M. Khazeri nous a déclaré «qu'une convention sera signée avec l'ANGEM afin de soutenir l'acquisition du kit poissonnerie, exposé hier au hall d'entrée du palais Mohamed El Aïd El Khalifa, un motocycle remorquant une chambre froide d'une capacité de 1200 litres». Il dira encore «ce kit de production algérien permettra de transporter le poisson dans les meilleurs conditions ; il facilitera le transport de cette denrée fragile, aux jeunes désirant verser dans le commerce du poisson d'eau douce». Le pisciculteur ne sera jamais abandonné à lui-même, c'est une politique du ministère de la Pêche qui veut encourager cette filière. «On l'assiste le long de l'opération, nos ingénieurs procèdent eux-mêmes en premier lieu à l'acclimatation des alevins fournis gratuitement, dans un peu d'eau du bassin même. On accompagnera par la suite le pisciculteur. Des campagnes d'information et de sensibilisation ont été déjà organisées au profit des intéressés».