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Colère des commerçants informels

par Rekibi Chikhi

Décidément, c'est l'année de la colère des commerçants à Constantine. Après le dénouement du conflit, opposant les commerçants du marché ?souterrain' à l'APC, puis celui du marché «Bettou», tous deux incendiés, c'est au tour des commerçants informels du «R'cif», de la rue 19 juin (ex. rue de France), de monter au créneau, pour exiger des solutions à leurs problèmes.

«En l'absence d'un dialogue avec l'APC, un sit-in sera tenu, dimanche, en présence de tous commerçants, face au siège de l'Hôtel de ville», a annoncé, hier, M. Kefsi, le porte-parole de ces commerçants. «Je crois qu'il y a un réel problème de communication entre, nos responsables, j'ai transmis, le 10 mai, une liste de nos revendications au chef de Cabinet de wilaya, et celui-ci de la transmettre au P/APC, sans nous faire aucun commentaire», précise-t-il. Et d'ajouter «on a essayé, en vain, de contacter le maire, à maintes reprises, le hasard a fait qu'on le croise après une semaine, dans les escaliers de l'Hôtel de ville, il a assuré tout ignorer à propos du document remis au chef de Cabinet. Il a contacté, en notre présence, le chef de Cabinet qui a bien confirmé nos dires. Et on lui a, donc, remis une copie dudit document sur place». Les commerçants affirment que c'est en l'absence d'un «répondant sérieux» de la part des autorités locales, pour la prise en charge de nos doléances, que nous avons décidé de recourir à la manifestation de rue, et si la tenue du sit-in de ce dimanche prochain, n'aboutit à rien, les concernés comptent saisir le Premier ministre. «Le Polygone» est l'endroit qui nous convient le mieux pour l'exercice de notre activité, mais, selon les dires du P/APC, l'endroit est transformé en fourrière», soutient notre interlocuteur. Ajoutant avec ironie, «avec quoi ils vont remplir cette fourrière, si ce n'est avec notre marchandise saisie !?». Par ailleurs, d'autres lieux ont été proposés aux autorités locales, dans le même document, qui se prêtent, selon les commerçants, à ce genre d'activités : le premier étant l'ex-magasin de tissus (Enaditex), un bien de l'Etat, situé dans la descente de Aouinet El Foul, ou bien l'autre magasin du même genre, situé au 'Souk El Asser', face au parking de voitures. En sus du terrain du «Polygone Palma», jouxtant l'ex-«Souk El Fellah», «ce choix jugé le meilleur et fait l'unanimité parmi les choix ou les propositions des commerçants», a-t-on compris, à travers leurs déclarations.