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On a souvent tort d'avoir eu raison trop tôt

par Louhibi Mohamed Bachir



Le Quotidien du jeudi 16 avril 2015 a publié en page 2 sous la signature de Mr Kharroubi Habib, dans la rubrique « Analyse » un bref et non moins pertinent article intitulé : « Tony Blair en sa dégoûtante nudité »

L'IRAK, TROIS GUERRES PLUS UNE ; A QUEL PRIX ?

« L'hégémonisme, « le droit de la force » l'injustice, l'esprit dominateur, l'impérialisme sont les ennemis de toute cohabitation pacifique. Plonger dans le passé, considérer le présent donne parfois un goût d'amertume. Nous restons étrangers les uns aux autres, quoique le progrès ait réduit les distances. Les découvertes scientifiques, accaparées par des politiques exploiteuses, n'ont ni mis un terme ni atténué inquiétudes, frustrations, injustices et violences. Demain encore, il y'aura plus de craintes que d'espoirs. Hélas ! Tous les acquis de l'humanité n'ont pas été déterminants pour créer une grande famille. Nourrir l'espoir d'y parvenir n'est qu'utopie et naïveté.

Les deux guerres menées contre l'Irak, la 3ème illustrée par les évènements qui s'y déroulent, si elles ne laissent place à aucune illusion, soulèvent des questions morales, humaines, politiques et juridiques, plus qu'essentielles.

La Société des Nations (SDN) créée après la Première Guerre mondiale a fait long feu à cause du refus des USA d'y adhérer. La création de l'ONU, après le 2ème conflit mondial fit que les peuples nourrirent une nouvelle philosophie de l'histoire à l'issue d'épreuves meurtrières pour préserver la paix, vivre en harmonie. A ce jour, nous en sommes très, très loin. hélas !

La guerre froide a confiné l'ONU, témoin impuissant, dans un rôle insignifiant, au point où, à part sa fonction de tribune pour dénoncer les crimes des guerres coloniales, elle ne fut d'aucun secours pour les pays qui aspiraient à leur indépendance acquise au prix fort, dont l'Algérie constitue le meilleur exemple. L'histoire de l'Irak au cours des dernières décennies relève de la tragédie ! Saddam Hussein et son régime ont eu des comportements aberrants. En remettant en cause l'accord frontalier d'Alger, déclarant la guerre à l'Iran en pleine révolution islamique, ils ont joué le rôle de marionnettes manipulées par l'Occident et plus encore les USA et le lobby sioniste.

Ainsi, d'une pierre deux coups. Ce conflit sanglant, engendra des millions de morts, fortifia le pouvoir intégriste en Iran et sa capacité de nuisance pour tenter de propager son idéologie rétrograde à certains pays y compris le nôtre.

Le machiavélisme de l'Occident a laissé les deux pays exsangues, à genoux, après avoir subi la mort de millions d'êtres innocents, des pertes multiples, incalculables, gaspillant leurs moyens et leurs énergies certainement plus utiles pour leurs développements respectifs.

Le résultat en a été la destruction de l'arsenal de chaque belligérant, dont celui hérité de l'Iran impérial, surarmé grâce à son pétrole et à sa bienveillance à l'égard d'Israël, le gendarme principal de l'Occident dans la région.

La situation au Moyen-Orient depuis la fin de la Première Guerre mondiale et le démantèlement de l'empire Ottoman n'a cessé d'évoluer négativement du fait des puissances impérialistes, telles la Grande-Bretagne qui a imposé découpages et frontières au gré de ses intérêts, la France qui a joué un rôle en Syrie, la Russie qui a toujours rêvé d'accéder aux mers chaudes et au pétrole, l'Italie et la Grèce qui ont envahi la Turquie et dont les tentatives hégémoniques ont été sévèrement vaincues par Kamel Ataturk, enfin les USA qui ont réalisé une mainmise politique, économique et militaire sur la région devenue un chaudron en ébullition constante et qui s'aggrave au fil des années.

Que dire de la politique d'Israël qui, depuis plus d'un demi siècle, empoisonne et perturbe les rapports entre les nations, attise la haine par son arrogance criminelle. Les Arabes ont pourtant admis son existence dans des frontières sûres et reconnues. Mais lui s'oppose fermement à la création d'un Etat palestinien, multipliant agressions génocidaires et provocations incessantes. La situation politique a été sans cesse tragique pour les peuples de la région.

Les indépendances acquises au prix fort restent virtuelles. L'espoir né après la Seconde Guerre mondiale pour réaliser les idéaux de liberté, de démocratie, de justice est vain pour des raisons endogènes et exogènes.

Ce fait est amplement démontré par le cas de l'Irak. Après sa guerre avec l'Iran, ce fut la guerre du Golfe menée par une coalition avec le feu vert du Conseil de Sécurité qui a voté douze résolutions condamnant l'invasion et l'occupation du Koweït.

Certes, la prétention d'annexer ce pays constitue une violation de la charte des Nations unies. La réplique a été forte, organisée et sans égale dans l'histoire de la guerre. Elle a été au-delà de la mesure des intérêts majeurs en cause et notamment la sécurité des approvisionnements en pétrole et la fixation de son prix. Si une réponse ferme sous l'égide de l'ONU s'imposait, devait-elle signifier pour autant un blanc-seing donné aux USA pour agir avec les coalisés dans le seul intérêt de leur politique étrangère ?

La guerre du Golfe, avant d'être déclarée, fut utilisée sous forme de pression et de menace avec la date limite du 15 janvier 1991 fixée à l'Irak pour se retirer du Koweït. La charte des Nations unies ne permet pas au Conseil de Sécurité de se décharger de ses pouvoirs sur l'un de ses membres, même s'il représente la première puissance mondiale, en l'autorisant à mener une guerre à sa guise, sans contrôle. Les rôles complètement effacés de l'Assemblée Générale et du Secrétaire Général s'ajoutent aux défaillances du Conseil de Sécurité.

Ainsi, les trois institutions qui incarnent l'ONU, d'une manière volontaire ou involontaire pour chacune, ont toutes ensemble mal réagi pour empêcher la guerre du Golfe et la violation de la charte de l'ONU. Pour s'en convaincre, il suffit de relire la résolution 678 qui exprime tout le contraire de la nécessité de préserver la paix, comme le stipule l'article 33 de la charte.

Par l'absence criarde d'une solution diplomatique, le rôle de l'ONU en cette circonstance a été négatif et affligeant. Il a montré que cette honorable institution était un instrument au service des USA, de leur politique étrangère et à leur guise. L'histoire retiendra, entre autres, le rôle peu reluisant joué par Javier Perez De Cuellar, Secrétaire général, non pas messager de la paix mais porte-parole des faucons militaristes.

En fait, il est établi que Saddam Hussein a envahi le Koweït en croyant avoir l'accord implicite des USA acquis lors d'un entretien avec l'ambassadrice des USA en poste à Bagdad ; qu'il était disposé à se retirer du Koweït vu les multiples pressions dont il avait été l'objet. Les USA ont produit de fausses images satellites laissant croire au roi Fahd que des troupes irakiennes étaient massées à la frontière avec l'Arabie saoudite pour arracher son accord pour l'implantation de leur armée encore présente à ce jour dans ce pays.

Les desseins du complexe militaro-industriel furent, on ne peut plus, avérés pour le contrôle géostratégique et celui des gisements pétroliers de toute la région.

Tels sont l'expression et les objectifs du redéploiement US dans cette région après la fin de la guerre froide. La guerre du Golfe a permis aux faucons américains d'augmenter le budget militaire et d'essayer de nouvelles armes. Son issue a été un excellent prétexte pour imposer un embargo inhumain, affaiblir l'Irak et son peuple jusqu'à l'épuisement.

Ainsi, durant plus de 12 ans, l'Irak fut diabolisé à outrance, son espace aérien restreint, son territoire bombardé, son peuple affamé et privé de tout. (médicaments, nourriture, pièces de rechange, etc.) Cet embargo impitoyable a tué plusieurs milliers d'enfants et d'adultes.

Les Kurdes furent poussés à la révolte puis abandonnés.

La coalition de la guerre du Golfe a été une affaire de dupes pour ses membres qui ont découvert le gigantisme et l'exclusivisme de l'appétit des USA, auxquels la souveraineté du Koweït importe si peu. Cette guerre a aussi montré l'impuissance de tous les gouvernements arabes. Ceux du Golfe en particulier avaient des relations avec les USA, l'Angleterre, la France, qui a aidé l'Irak dans sa guerre contre l'Iran en lui prodiguant crédits, armes et des éléments multiples décisifs, jusqu'à ceux constituant des armes meurtrières contre l'Iran et les Kurdes, pourtant interdites par les Conventions Internationales. L'Irak dans sa guerre contre l'Iran, a été un sous-traitant des monarchies féodales, de l'Occident et d'Israël pour s'entre-détruire et se porter des coups meurtriers réciproques. Saddam Hussein et son régiment auraient pu disparaître lors de la guerre du Golfe, puisque, militairement, les USA et la coalition avaient les moyens d'en venir à bout. Mais le scénario US devait se dérouler en plusieurs séquences. Nous voici donc dans celle de 2003 de la guerre dite préventive.

Pour résumer les évènements, il faut se référer aux multiples déclarations contradictoires à propos des ADM. Plusieurs mois après la prise de Bagdad, aucune preuve de leur existence ou de leur destruction n'a été apportée par les gouvernements des USA et du Royaume-Uni, ces deux très grands menteurs lesquels, de surcroît, n'ont pas autorisé les inspecteurs de l'ONU à continuer les inspections interrompues le 18 mars 2003, et ce sans raisons.

La Centrale de renseignement du Pentagone, dite Agence du renseignement de la défense (DIA) a envoyé ses propres experts constituant le groupe Irak Survey Group, qui n'ont absolument rien trouvé de probant à propos des ADM. Il s'en suit une nuance de taille dans les déclarations des hommes politiques qui ne parlent plus d'ADM mais de programme ADM.

Tony Blair affirmait le 24/09/02 que « l'Irak possède des armes chimiques et biologiques ; que Saddam continue d'en produire et envisage de les utiliser ». George Bush, le 18/03/2003, disait : « les renseignements obtenus ne laissent aucun doute, le régime irakien continue de posséder et de concevoir quelques unes des armes les plus mortelles jamais conçues ». Donald Rumsfeld, Secrétaire à la Défense, ajoutait le 30/03/03 : «nous savons où les armes se trouvent. Elles sont autour de Tikrit et de Bagdad à l'Est et à l'Ouest, au Nord et au Sud ». Quelle précision !

Le général John Abizaid (devenu directeur du commandement central américain le 7 juillet) a déclaré le 23 août 2003, «je pense que nous trouverons des ADM quand nous aurons l'occasion d'occuper Bagdad et de parler aux Irakiens».

Toutes ces déclarations se sont avérées totalement inexactes, d'où de nouveaux discours mensongers.

Tony Blair, le 08/07/03, disait : « il n'y a aucun doute, nous trouverons des preuves sur les programmes » alors que le 24/09/02 il affirmait mordicus l'existence d'ADM et non de programmes.

Donald Rumsfeld, le 09/07/03 disait que « nous n'avons pas besoin de nouvelle preuve pour intervenir en Irak. Nous avons agi à la lumière de notre expérience du 11 septembre ». Affirmation super-hégémonique et agressive.

Paul Wolfowiltz, numéro 2 du Pentagone a dit le 28/05/2003 : « pour des raisons bureaucratiques, nous nous sommes entendus sur une question, les ADM, parce que c'était la seule raison sur laquelle tout le monde pouvait tomber d'accord ».

Voila qui est très grave comme si des raisons bureaucratiques justifient une telle guerre.

Le général Abizaid a dit le 26/06/03 : « le renseignement américain a été incomplet à un point déconcertant sur les ADM », déclaration édifiante s'il en est !

Georges Bush a dit le 14/07/03, «je suis convaincu que Saddam Hussein avait un programme d'ADM».

Toutes ces déclarations sont publiées par Le Monde du 17/07/03. Il est possible de remplir des pages entières de ce cocktail de mensonges auquel il faut ajouter un chapelet de déclarations contradictoires, mensongères publiques sur les tubes d'aluminium pour enrichir les laboratoires mobiles sur roues l'uranium venu d'Afrique, allant même jusqu'à l'affirmation mensongère tant dans le rapport du gouvernement britannique aux Communes du 24/09/02, que par Georges Bush, le 28/01/2003, dans son discours sur l'Etat de l'Union. Deux déclaration on ne peut plus solennelles dans les deux systèmes institutionnels de ces deux pays dont les activités des exécutifs et en particulier celles des Affaires étrangères sont soumises aux contrôles très rigoureux de leurs parlements respectifs.

Mais le 28/07/03, moins de 6 mois après, le porte-parole de la Maison Blanche disait : « nous savons maintenant que les documents décrivant une transaction d'uranium entre l'Irak et le Niger étaient faux ».

Cet acharnement mensonger prêtait à l'Irak « la capacité foudroyante de déployer des armes chimiques et biologiques en 45 minutes », selon le rapport du gouvernement britannique du 24/09/02, affirmation démentie à la fois par la commission des affaires étrangères de la Chambre des Communes le 07/07/03 et aussi par Hans Blix, le chef des inspecteurs de l'ONU, le 13/07/03, lequel a livré des réalités chiffrées accablantes dans son livre au titre original « Disarming Irak » édité par Bloomsburry, Londres et par Panthéon ?New York.

Il a été traduit en français sous le titre «Irak, les armes introuvables». (librairie Arthénie, Fayard 2004 )

En page 20, « en dépit de l'opposition de la majorité des membres du Conseil de Sécurité, le 17/03/03 les USA, la Grande-Bretagne et l'Espagne, qui avaient bloqué la voie des inspections, se prévalaient des résolutions antérieures comme autorisant le recours à la force, ce qui était inexact ».

En page 21 : « France, Mexique et Angola, entre autres, confirmèrent leur opposition au recours à la force pour l'heure. Ce même lundi 17/03/03 au soir, Bush lançait un ultimatum à Saddam pour quitter l'Irak dans les 48 heures ».

En page 23 Hans Blix mentionne : «la première victime de la guerre est la vérité». Il ajoute que « les Irakiens se sont montrés très coopératifs ». Se référant à un article paru le 04/09/03 dans l'International Herald Tribune, citant le Washington Times : « il se réfère à un rapport militaire » adressé aux chefs d'état-major affirmant que Bush avait approuvé la stratégie globale de la guerre en Irak en août 2002. Bref, il y'a un gisement inépuisable et intéressant d'informations dans cet ouvrage.

Mais un élément se rapporte aux quantités significatives de matériau fissile. Qu'on en juge ! Pour fabriquer une bombe, une telle quantité commence à 25 kg pour l'uranium 235 avec un taux d'enrichissement à 80%.

L'Irak avait produit moins d'un demi kilo d'uranium 235, soit 50 fois moins que le minimum nécessaire en quantité, avec un taux d'enrichissement de 4% soit 76 % inférieur au minimum nécessaire pour fabriquer une bombe.

Quant au plutonium, le minimum exigé est de 8 kg, et l'Irak en avait fabriqué 25 gr, soit 400 fois moins que le minimum exigé.

Hans Blix évoque aussi le comportement d'Israël (lequel, grâce à de nombreuses complicités occidentales, et notamment à celles avérées de certains dirigeants socialistes français de la 4èmeRépublique), pourtant détenteur de l'arme atomique, a mis à mal les garanties internationales.

Après le bombardant du site irakien d'Osirak (grâce à la complicité de techniciens français engagés pour des travaux de maintenance qui placèrent des repères extérieurs en surface au-dessus du cœur du dispositif souterrain ) Israël fut condamné tant au sein de L'AIEA que par le Conseil de Sécurité, y compris pour une fois avec la voix des USA, dénonçant le 19/06/1981 à l'unanimité « une menace pour tout le système de garantie ».

Une fois de plus, le système de 2 poids et 2 mesures est une règle permanente à l'égard des pays arabes, puisque l'Irak qui était loin de disposer du minimum requis, a été diabolisé à outrance. Israël, enfant chéri de l'impérialisme, dispose de l'arme atomique (plusieurs têtes de bombes A et H ) à sa guise au mépris de tout et de tous.

Revenons à la dernière guerre préméditée, la décision de la faire a été prise et ses préparatifs ont commencé au moins 2 ans avant. Les circonstances de son déclenchement sont archi connues. L'opposition d'une bonne partie de l'opinion américaine qui a résisté aux manipulations médiatiques multiformes et répétées, celle de la majorité des opinions publiques européennes, arabes et mondiales en général n'ont pas infléchi les faucons américains.

Bien au contraire, ils se sont évertués à diaboliser toutes les opinions contraires.

Les faucons, détenteurs d'une force dangereuse et aveugle, ont décidé d'être les seuls acteurs, qu'importe à leurs yeux le monde entier.

La démocratie a été mise à mal partout. Sinon comment expliquer que les millions de manifestants européens, constituant des majorités contre la guerre, n'ont pas été entendus au Royaume-Uni, en Espagne, en Italie et ailleurs. Les gouvernements et les parlements de ces pays ont fait fi des oppositions exprimées haut et fort. Les USA ont ouvert la boîte de Pandore, et pour fort longtemps.

S'il y'a eu victoire militaire (tout à fait relative vu le rapport inégal de forces ), il y'a échec politique cinglant et flagrant malgré les collaborations honteuses de certains gouvernements, y compris arabes.

Les USA ont ignoré la dominante laïque de l'Irak, fait surgir le terrorisme et toutes sortes de violences à grande échelle dans ce pays en prétendant faussement s'en servir comme tremplin exemplaire pour remodeler la région. Le bilan est désastreux ! Combien de morts irakiens, américains et d'autres nationalités ? Les milliers de tonnes d'armes, bazookas, RPG légers, missiles sol-air à têtes chercheuses constituent l'arsenal de la résistance. La vie des Irakiens est devenue plus difficile. Ils sont confrontés à l'absence de soins, de nourriture, d'eau et du minimum de sécurité et soumis à une violence aveugle permanente.

Les libérer ce n'est pas détruire leurs infrastructures, laisser faire le pillage, se préoccuper de production pétrolière et d'octroi de marchés juteux à des compagnies américaines.

Parmi toutes les maladresses américaines, il y'a le défaut de prise en charge de la dimension culturelle, politique et laïque de l'Irak, berceau de l'une des plus anciennes et des plus riches civilisations du monde.

La terre irakienne est porteuse d'une civilisation millénaire. Elle peut enfanter encore des mesures adéquates décidées entre Irakiens pour autant que l'on cesse de les classifier constamment entre sunnites, chiites et kurdes. Ils infligent un démenti quotidien en résistant et confirment l'adage qui veut que : « un homme humilié = un résistant de plus ».

L'Egypte tente de tirer partie de la situation. La Turquie, nostalgique de l'empire Ottoman, nourrit des ambitions territoriales et veut sa part du gâteau irakien. L'Iran cultive à dessein ses liens avec les chiites irakiens. La Syrie tente d'améliorer ses relations avec les USA.

N'oublions pas surtout qu'en arrière-fond, il y'a le conflit palestinien dont la solution a été différée une fois de plus par le mur concentrationnaire et honteux de Sharon, qui est de nature, autant physique que morale, sans réaction appropriée de ses protecteurs et complices avérés et en violation total du Droit international.

La région, déjà sujette à des soubresauts répétés avant l'invasion, est devenue encore plus agitée, plus incertaine et plus explosive que jamais.

Les Américains n'ont jamais été détestés avec autant de vigueur dans le monde entier, alors qu'une partie éclairée de leur opinion publique, voire même de responsables civils et militaires de haut niveau sont conscients des conséquences contre-productives et contraires aux intérêts de leurs pays générées par la politique agressive et mensongère de l'administration Bush.

Ceux-ci ont compris que Bush et son équipe ne pouvaient avoir raison à tout prix contre tous et contre l'histoire.

Après tant de violences et de morts inutiles qui perdurent, hélas, les USA, pour sortir du bourbier irakien, ont commencé à revenir vers l'ONU. Auraient-ils compris qu'aucun homme, aucun groupe ne détient la vérité absolue ? Elle ne peut résulter en partie que de la confrontation, du choc des idées et des opinions mais absolument jamais de tortures humiliantes d'aucun unilatéralisme, fût-il celui de la première nation. Si solution valable il y'aura, elle émanera des Irakiens, en concertation avec les pays voisins et notamment l'ONU exerçant normalement ses prérogatives ». Fin de l'article publié les 30/09/ et 02/10/2004.

Ainsi, l'analyse de Mr Kharroubi Habib et la mienne se rejoignent et se complètent relativement à Tony Blair, le vil caniche de Bush, ce « faiseur de paix », grand corrompu, malhonnête, sans aucun scrupule et, on ne peut plus, menteur devant l'éternel et la terre entière, insensible aux malheurs des Irakiens et des Palestiniens, comme le lecteur en jugera.

Il avait d'ailleurs été contraint de présenter ses excuses au parlement de son pays suite à ses différents mensonges qui incitèrent son pays à attaquer l'Irak.

N'est ce pas l'honnête homme Hans Blix qui a dit « la première victime de la guerre c'est la vérité ».