Les habitants de
nombreuses cités de la périphérie de Constantine, mais également de certains
quartiers du centre-ville, se plaignent de ne pas voir de camions d'enlèvement
des ordures de l'APC, depuis plusieurs jours, laissant les déchets s'accumuler
dans les poubelles jusqu'à en déborder et s'éparpiller dans leurs environs
immédiats.
Situation
difficile à supporter en raison des mauvaises odeurs, qui commencent à se
répandre, en sus, bien sûr, du panorama qui en est défiguré et au risque,
ajoute-on, de voir des maladies surgir, rapidement, aidées en cela par la
canicule régnante de ces derniers jours. Et, en la matière, les interrogations
ne manquent pas et si bien, d'ailleurs, que chacun y va de son explication. Ainsi
pour certains, il s'agit d'une grève « sauvage », déclenchée par les éboueurs
mécontents, réclamant une augmentation des salaires, alors que pour d'autres,
il s'agit plutôt des jeunes des micro-entreprises contractuelles avec l'APC,
non payées pour le travail réalisé, empêchent la collecte des ordures et
déchets ménagers en réclamant leur argent. D'autres, enfin, parlent d'un
mouvement de solidarité des éboueurs avec leur patron, le directeur de
l'Assainissement et de l'Hygiène de la commune, limogé, mercredi dernier, par
le président de l'APC de la ?ville des ponts'. Quoi qu'il en soit, des
habitants de nombreux quartiers de la ville et notamment, de Bab El Kantara et
de la cité Emir Abdelkader, font état d'un amoncellement d'ordures et de
détritus, de toutes sortes, atteignant les deux mètres, dans leurs îlots
d'habitations. Et de faire état, dans ce sillage, de leurs craintes que
pareille situation peut avoir des conséquences graves pour la santé de leurs
enfants. Questionné sur ce sujet, le délégué du secteur urbain «El Kantara»,
Kamel Dridi, fera savoir qu'il est vrai que l'enlèvement des ordures ne s'est
pas fait, ces derniers jours, mais sans s'étaler sur les causes, il n'en
assurera pas moins que les choses reprendront leur cours normal dans deux ou trois
jours, au plus tard. Tous nos efforts pour contacter le P/APC ou le
vice-président chargé de l'assainissement et des moyens généraux de la mairie,
pour plus de détails, ont été vains. Il reste, cependant, que d'autres
responsables nous ont déclaré, sous le sceau de l'anonymat, qu'il s'agit d'une
interruption provisoire dans les approvisionnements en gasoil, carburant
indispensable et qui paralyse toute la flotte de camions de l'APC.