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Le meilleur l'a emporté

par Adjal Lahouari

Certes, arriver à ce stade de l'épreuve populaire est déjà en soi une sacrée performance pour ces deux formations au palmarès vierge, mais finalement plus tard, on ne retiendra que le nom du vainqueur. La volonté d'être le successeur du MCA était visible des deux côtés. Les Béjaouis avaient pour eux, outre leur tranquillité d'esprit suite à leur parcours en championnat, cette aptitude à arracher la qualification hors de leurs bases, ce qui était le cas hier à Blida. Il était dit pourtant que d'autres facteurs pouvaient influer sur le résultat de cette édition. A titre d'exemple, la condition physique, un domaine où les Béjaouis étaient mieux armés. Cela s'est vérifié sur les duels où les protégés de Mihoubi n'avaient d'autre alternative que de commettre des fautes. Ensuite, on mettra l'accent sur le nombre effarant de ballons perdus par ces mêmes joueurs, qu'on a vu bien meilleurs dans certaines rencontres. Grosso modo, les gars du RCA ont bien entamé la rencontre et l'ont terminée de la même façon. Mais cela c'est avéré insuffisant face à un MOB visiblement beaucoup mieux organisé et qui a mérité ce trophée grâce à sa constance, contrairement à son malheureux adversaire. En football et dans bien d'autres disciplines, il existe un principe cardinal, à savoir que, pour gagner, il faut jouer. En d'autres termes, cela signifie que pour marquer, il faut attaquer, ce que les coéquipiers de Fellali n'ont pu faire. Et pourtant ce n'était pas par faute de volonté. La vérité se trouve ailleurs, sur les aptitudes des Béjaouis à occuper rationnellement les espaces et, surtout, sur le pressing constant qu'ils ont exercé sur le porteur du ballon quel qu'il soit et dans toutes les zones. Dans cet exercice, comment ne pas mettre en évidence le rôle essentiel de joueurs tels Zerbab, Dahouche, Sidibé qui ont couvert certainement un nombre important de kilomètres, une statistique chère à certains férus de chiffres. Pour notre part, nous préférons retenir les ballons récupérés et relancés dans de bonnes conditions. Ce n'est qu'après l'entrée en jeu du technicien El Moiden que le RCA a retrouvé quelque peu son football. Mais, dans ces moments cruciaux, les mobistes ont su se regrouper et faire front aux derniers assauts du RCA qui était hier inférieur au MOB, et ce dans tous les domaines. Finalement, la Coupe, cette fois, n'a pas fait de caprices ; elle est allée au plus méritant.