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Lors de la
première session de l'année 2015 de l'APW de Constantine, qui s'est tenue,
hier, au groupement administratif de Daksi, le wali Hocine Ouadah a carrément
vidé son sac et dressé un véritable réquisitoire contre les instances élues
locales, surtout les APC et particulièrement celle du chef-lieu de wilaya, sans
cependant la citer nommément. Ainsi, de prime abord et en réponse à une
remarque de la commission de l'urbanisme de l'APW, déplorant la reprise de la
construction de bidonvilles dans les lieux et places de sites délocalisés à Ali
Mendjeli, à l'instar de Boudraa Salah, le wali a dénoncé ce phénomène et
souligné que la loi est claire et qu'elle a prévu plusieurs mesures pour y
faire face, dont des mesures de sanction «malheureusement les autorités de
l'APC laissent faire», a-t-il souligné. Ajoutant, «pourtant le problème est
facile à régler s'il est pris en charge, dès le départ, et dans ce cas une
simple saisie des matériaux de construction aurait suffi à dissuader les
auteurs».
Bien sûr, le problème deviendra plus compliqué si l'on attend que la plateforme soit terminée et que la maison soit habitée, a-t-il poursuivi. «Ce qui est regrettable, ajoute-t-il, c'est que la volonté, le sens de la responsabilité et le souci de l'intérêt général ne sont pas les qualités qui distinguent le plus certaines APC. Sinon comment comprendre qu'on laisse pousser les «gourbis» et après on s'agite, comment aussi comprendre que l'installation de sanitaires publics dans la ville, projet des plus simples, soit toujours en attente (?).» Politique qui est de plus en plus usitée, «ainsi on ne lance pas d'appel d'offres à temps et on attend la dernière minute pour me demander une réquisition pour le gré à gré, sous prétexte qu'il ne reste pas beaucoup de temps. Non, moi je ne marche pas», dira-t-il. Le dossier des jeunes chargés de l'enlèvement des ordures a été évoqué pour souligner cette absence de responsabilité. «Voilà, dira-t-il encore, des diplômés qui ont monté des entreprises pour aider les autorités pour assurer l'hygiène de la ville, qui ne sont pas réglés pour le travail qu'ils ont fait et on les envoie à la wilaya pour demander leur dû». De même pour le marché Bettou qui a brûlé dernièrement, a été également évoqué «comme exemple de laisser-aller». Ce marché au vu de son état de vétusté devait être refait il y a des années, «mais on attend la catastrophe pour venir demander la réquisition pour le gré à gré», a tonné le wali. Formule qui en principe écourte le temps de réalisation, «mais ce n'est pas toujours le cas, à l'instar de la gare routière Est», dira-t-il encore. A indiquer, enfin, que l'ordre du jour de la session a consisté en l'approbation du PDAU de la commune de Messaoud Boudjeriou et une évaluation des dossiers discutés lors des sessions des deux dernières années. |
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