Ouverte depuis quelques semaines, l'unité de chimiothérapie du service de la maternité du Centre hospitalo-universitaire d'Oran connaît une grande pression. L'unité prend en charge quotidiennement une dizaine de femmes atteintes de cancer. Les malades viennent de toute la région Ouest du pays. Résultat, les capacités de cette unité se révèlent insuffisantes pour répondre à la demande, surtout que ce service prend aussi en charge le côté psychologique des malades. Une équipe a été mobilisée à cet effet. L'unité de chimiothérapie prend en charge les patientes atteintes de cancer génital dit chimio sensible. Il s'agit de tumeurs qui vont pouvoir bénéficier d'un traitement spécifique.

Ces traitements sont préparés au cas par cas, le jour de la chimiothérapie, d'après les derniers résultats des analyses biologiques et adaptés à l'état de santé de chaque patiente. La chimiothérapie peut comprendre un ou plusieurs médicaments qui empêchent les cellules cancéreuses de se multiplier et les détruisent. Chez la femme, les tumeurs du sein représentent 35% de l'ensemble des tumeurs, toutes localisations confondues. Première cause de décès chez les femmes et principal motif de consultation en oncologie en Algérie, le cancer du sein est en nette progression. Le diagnostic précoce de ce type de cancer demeure le meilleur moyen de réduire le taux de mortalité, car il permet de traiter la maladie à son premier stade. Selon les spécialistes, le diagnostic précoce et une bonne prise en charge des malades peuvent sauver 25% des personnes atteintes. Cependant, en Algérie, la plupart des malades ne sont diagnostiqués et pris en charge qu'à un stade avancé. Selon les statistiques, deux femmes sur dix ayant effectué un test de dépistage ont découvert des symptômes de début de la maladie, alors qu'elles ne ressentaient rien.         Dans ce cas, le traitement aura un effet positif pour stopper le développement de la maladie. En deuxième place vient le cancer du col de l'utérus.