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Distant de moins de 2 kilomètres du chef-lieu de la commune de Bir El
Djir, et d'à peine 800 mètres de l'USTO, le quartier de Haï Es-Sabah, à l'est
d'Oran, dépend pourtant de la commune lointaine de Sidi Chahmi (10 kilomètres
de distance). Un « non-sens du point de vue géographique, mais aussi social et
économique », affirment des représentants de la société civile, par la voix des
comités de quartiers qui se battent depuis plusieurs années déjà pour donner
écho aux aspirations des quelques 40.000 âmes qui y vivent. « Des
laissés-pour-compte » qui vivent dans un quartier où il n'existe même pas une
salle de soins ou de CEM. Un quartier dont les jeunes ne disposent pas de
stades de proximité comme quasiment tous leurs concitoyens des autres
quartiers. Un quartier qui cristallise à lui seul toutes les défaillances qu'on
peut recenser en matière de bonne gouvernance. Raison principale avancée par
les animateurs de la société civile : une dépendance administrative d'une APC
de Sidi Chahmi « instable » qui a consommé en moins de deux années pas moins de
trois maires. «Une commune à vocation principalement ?'rurale'', qui n'est pas
nécessairement qualifiée pour gérer un quartier qui est géographiquement,
socialement et culturellement attaché à la ville d'Oran», estime M. Mameri
Djilali, représentant des comités de quartiers de Haï Es-Sabah.
En plus de Haï Sabah et de la ville chef-lieu, la commune de Sidi Chahmi, gère également les agglomérations de Sidi Maârouf, Haï Emir Abdelkader (ex-Saint Rémy), Nedjma (ex-Chteïbo) et Haï Bouamama. La densité démographique de Haï Es-Sabah, ses besoins spécifiques en matière d'équipements publics et ses spécificités sociales, sont tous des facteurs qui plaident pour l'ouverture d'un débat franc et serein sur la pertinence d'un découpage administratif devenu obsolète. Le quartier est composé d'un groupement de cités-dortoirs. Des immeubles érigés pêle-mêle, avec beaucoup de F1 et de F2, pas assez de F3 et très peu de F4, occupés essentiellement par des familles venues des vieux quartiers de la ville d'Oran dans le cadre du relogement des occupants des bâtisses menaçant ruine ou qui avaient fini par s'effondrer. Densité démographique et absence d'équipements publics à l'adresse des jeunes rendent la vie peu agréable. Conséquence directe ou indirecte, il y a de sérieux problèmes d'ordre sécuritaire. Pour la société civile, il est grand temps pour les pouvoirs publics de voir cette réalité et d'y remédier d'une manière intelligente et concertée avec les différents acteurs de la société. |
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