Les dernières pluies qui se sont abattues sur la ville de Constantine ont révélé plusieurs anomalies afférentes à l'action d'amélioration urbaine en cours au niveau de la rue du 19 Juin, surtout pour ce qui a trait à la pose de la pierre et des pavés sur cette rue promue pour être uniquement piétonne après la fin des travaux. Anomalies qui n'ont pas manqué de focaliser la critique et les interrogations aussi bien des passants et riverains que des commerçants de cette rue, névralgique sur le plan marchand et située en plein centre-ville.

Selon un des riverains, ces travaux sont devenus le sujet de raillerie de tout le monde au vu de leur caractère «bâclé» et en tout cas loin de convaincre quiconque. La pose des pierres et du carrelage ne s'est pas faite en respectant les niveaux et selon les normes, après la chute de la pluie la rue s'étant transformée en piscine. «Ce n'est pas du tout du travail bien fait, bien au contraire, il s'agit d'un simple bricolage, les finitions sont mal faites sans joints liant les carreaux entre eux, qui s'arracheront du sol dès la tombée de la première averse», déplore-t-on. «On est loin, vraiment loin des travaux d'amélioration urbaine, il s'agit plutôt d'un travail primaire favorable à la formation de piscines, rendant impossible l'accès aux magasins. D'ailleurs, un nombre non négligeable d'entre eux ont été contraints de fermer», dénonce-t-on. «Nous aurions aimé, ajouteront-ils, que l'on ne touche à rien et qu'on nous épargne cette amélioration qui dégrade tout».

Pour sa part, le directeur de l'urbanisme, M. Lehbib, questionné sur ce sujet, fait savoir qu' «une commission technique et spécialisée a été mise sur pied, pour le suivi, l'examen et le contrôle des travaux de la rue du 19 Juin, qui ont mis en relief des anomalies». Anomalies, qu'il a tout de go imputées au fait que «les travaux y ont lieu, pendant que les commerces ont continué leurs activités, chose qui a influé négativement sur la qualité des travaux».

Et d'indiquer, dans ce cadre, que «ce sont les habitants et les camions de collecte des ordures, qui en sont à l'origine car survenant juste après la pose de la pierre et malgré cela nous avons demandé à l'entrepreneur de corriger les anomalies». Et concernant les plaintes des commerçants, il dira que s'«ils avaient accepté de fermer pendant un mois ou un moi et demi, l'entrepreneur aurait travaillé sans contraintes et fait du bon boulot», conclura-t-il.