Les militants
contre le gaz de schiste à In Salah campent toujours sur leur position. Selon
des représentants des protestataires contactés par le Quotidien d'Oran, une
réunion de 4 heures a été tenue en présence des représentants de la société
civile et les jeunes pour décider des actions à mener dans les jours à venir.
Après un long débat sur la situation, les protestataires rejettent toutes les
propositions du gouvernement. «Nous ne voulons ni wilaya, ni développement, ni
centre de formation, ni emploi. Ce que nous voulons, c'est l'arrêt définitif de
l'exploitation du gaz de schiste. Notre vie est en danger », disent-ils.
Concernant les derniers affrontements, les protestataires accusent les forces
de l'ordre. « Depuis 2 mois, nous protestons pacifiquement », indiquent-ils.
Huit jeunes ont été blessés lundi à 16h suite à une autre intervention de la
gendarmerie. Des jeunes voulaient empêcher l'entrée de matériel au site
d'exploration d'un puits de gaz de schiste à moins de 20 km d'In Salah. Les
blessés ont été évacués à l'hôpital. Un incident qui intervient, pour rappel,
après les violents affrontements dimanche entre les forces de l'ordre et les
jeunes protestataires. 40 policiers et plus de 20 jeunes ont été blessés. Le
retour au calme est intervenu après l'intervention du chef de secteur militaire
de la région d'In Salah. Des représentants des protestataires accusent la
police de provocation en lançant des bombes lacrymogènes sur les manifestants.
Pour sa part,
Total Algérie, cité ces dernières semaines comme associé à l'exploration du gaz
de schiste à In Salah, a tenu, dans un communiqué à apporter ses précisions. «
Total n'a jamais participé à des activités de forage de puits à objectifs gaz
de schiste en Algérie », affirme le document. Et de préciser que « Total n'a
pas de permis d'exploration ni de projet de développement de gaz de schiste en
Algérie et n'est pas lié à ce type d'activité en Algérie ». Enfin, explique la
même source, « était présent sur un permis d'exploration du nom d'Ahnet, situé
sur le bassin d'Ahnet, qui n'était pas un permis de gaz de schiste. Ce permis
étant arrivé à échéance le 6 juin 2014, Total Exploration & Production
Algérie n'a plus d'activités dans ce bassin ».