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TEBESSA: Les cours de soutien coûtent trop cher

par Ali Chabana

Les cours de soutien scolaire payants, s'ils ne font pas l'unanimité, constituent, tout de même, le dernier recours qui, faut-il le dire, s'impose de lui-même à beaucoup de parents, notamment, ceux dont les enfants sont inscrits en classes d'examen. Soucieux de l'avenir de leur progéniture, les parents sont souvent contraints d'opter pour ce choix, faute de mieux, d'autant plus que les perturbations à répétition, arrêts des cours et absentéisme, chez certains enseignants, encourent de graves ruptures, aux conséquences catastrophiques sur les programmes scolaires. Et ainsi tenir compte des prix pratiqués qu'ils doivent payer pour des cours dispensés, en dehors du cursus scolaire régulier. Une sorte de panacée dont le résultat n'est guère assuré, mais demeure l'unique solution pour venir en aide scolaire à leurs enfants, c'est le cas de S. Abdallah, employé dans une entreprise privée « ma fille, élève en 3ème AS, a besoin de ces cours de soutien afin de parfaire son niveau dans certaines matières scientifiques», et pour ce faire, le bonhomme au revenu modeste doit casquer, chaque fin de mois, 4.000 DA, rien que pour voir sa fille réussir. Des cours d'appoint scolaire qui font courir les gens des localités environnantes car l'inscription n'est pas chose aisée, quand la grève des enseignants avantagent leurs collègues bien installés, depuis quelque temps, dans cette pratique très lucrative surtout à l'approche des échéances des examens de fin d'année. M. Abderahmane, fonctionnaire dans une administration publique est de ceux qui, pour des raisons évidentes, a, lui aussi, inscrit, dans une de ces nombreuses ?écoles' privées, sa fille qui a échoué au Bac, l'année dernière, «ma fille accuse un retard dans quatre disciplines scolaires, c'est pourquoi, je me vois dans l'obligation de lui apporter un soutien quitte à dépenser la somme de 5.000 DA par mois, les grèves répétitives font casser le rythme scolaire à des élèves dont la plupart sont d'un niveau tout juste moyen, sinon faible.»

Ainsi donc, l'Ecole algérienne fonctionne au gré des mentalités et des comportements, faisant grincer les dents aux pédagogues, impuissants devant un tel phénomène, remettant en cause, la mission éducative de cette institution républicaine qui reste à la base de tout projet de société.