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Fuites de devises : Des dossiers d'importateurs transférés à la justice

par Salah C.

Lors d'un point de presse organisé, jeudi, en marge de l'inauguration du siège de l'Inspection divisionnaire des Douanes de Mascara, Mohamed Abdou Bouderbala, le directeur général des Douanes a révélé que «des dossiers d'importateurs, auteurs de fuite de devises vers l'étranger, ont été transférés à la Justice». Il a expliqué qu'il s'agit «de dossiers d'importation de marchandises non importantes et prohibées, abandonnées, ensuite, au port, après avoir transféré leur valeur en devises vers l'étranger». Dans le même contexte, M. Bouderbala a précisé que «d'autres affaires similaires font l'objet d'enquête et de constitution de dossiers, en collaboration avec les différents services de sécurité».

Tout en affirmant que la direction générale des Douanes poursuivra les mis en cause, dans ces affaires, avec une grande rigueur, dans le cadre de la protection de l'Economie nationale et l'assainissement du Commerce extérieur, le même responsable a souligné que «les enquêtes et les poursuites judiciaires, en collaboration avec les différents services de sécurité, concerneront toutes les parties impliquées, dans ces affaires, même celles qui louent leurs registres de commerce».

Il a rappelé la réglementation en vigueur, en précisant, que «les containers importés de l'étranger et abandonnés au port seront ouverts en présence d'un huissier de justice, après expiration du délai juridique fixé à 2 mois et 21 jours et les marchandises seront saisies et vendues aux enchères s'il s'avère qu'elles sont propres à la consommation ou traitées, juridiquement si elles sont prohibées».

Au registre de la lutte contre le trafic de drogue, M. Bouderbala a indiqué que les services des Douanes, dotés de structures et d'éléments formés, à cet effet, déploient de grands efforts, en collaboration avec différentes instances. Cependant, il déplore le fait que «l'Algérie, qui était une zone de transit où la consommation de la drogue, transitant par son territoire, ne dépassait pas 10 %, est devenue, malheureusement, une zone de consommation, estimée de 60 à 70 % de ce poison, introduit, notamment à travers les frontières ouest du pays».

S'agissant du recouvrement douanier, le numéro un des Douanes prévoit «la stabilisation, cette année du volume de recouvrement douanier, au même niveau qu'en 2014, soit 930 milliards de DA contre 1.000 milliards DA, en 2013». Une baisse qu'il justifie par la non importation du gasoil, l'an dernier.

A ce sujet, M. Bouderbala a souligné que ce recouvrement est en nette évolution par rapport aux années précédentes où il était de l'ordre de 250 milliards de DA par an. Concernant les moyens acquis par cette institution, le DG des Douanes a fait savoir que, prochainement, 15 scanners seront installés dans les ports secs du pays et qui s'ajouteront aux 7 autres, déjà utilisés dans le contrôle aux frontières terrestres, en vue de faciliter le travail des douaniers et épargner tout désagrément aux citoyens.

Enfin, concernant le Commerce extérieur, le DG des Douanes a indiqué que 180 promoteurs, activant dans le secteur de la production, sont agréés et bénéficient du contrôle de leurs marchandises importées, dans leurs usines et entrepôts et ce, dans le but de leur faciliter la tâche. Ce chiffre, selon M. Bouderbala, est appelé à augmenter après la réception d'autres demandes et l'opération sera généralisée, ultérieurement, aux opérateurs dans le domaine des services.