La cité Mentouri, à Sidi Mabrouk, est un quartier déshérité malgré sa position à l'intérieur d'un site réputé huppé. Ce sont ses habitants qui en font le triste constat, se plaignant «de manquer quasiment de tout et de n'avoir bénéficié d'aucun aménagement digne d'être relevé et ce, depuis 1979». Selon des habitants, la cité Mentouri, qui n'est distante pourtant que de quelques encablures du centre-ville de Constantine, a été carrément oubliée des autorités locales et font état «d'absence de l'éclairage public, d'inexistence d'espaces verts et surtout de dégradation avancée des routes, et les trottoirs qui n'existent plus», affirmeront-ils. Et de poursuivre qu'en raison du mauvais temps qui domine actuellement, avec des pluies abondantes et un froid vif, «le moindre déplacement dans la cité pour faire les courses devient une véritable épreuve». La situation est rendue encore plus pénible, diront-ils, «du fait que les rues et les ruelles sont envahies par la boue, des pans entiers de la route principale de la cité, ou ce qui en fait office, se sont transformés en marécages difficiles à traverser».

Questionné sur ce sujet, le chef du secteur urbain de Sidi Mabrouk, Abdelkrim Lounis, reconnaîtra l'état de «privation» dans lequel se débattent toujours les habitants de la cité Mentouri, mais rassure en même temps que «cette année 2015 sera marquée par une prise en charge en matière de bien de points figurant parmi leurs préoccupations». Et d'annoncer, dans ce sillage, qu'il y a «un ensemble de projets afférents au cadre de vie, à la voirie et à l'éclairage public, qui sont déjà programmés au titre du budget 2015 de la mairie». Lesdits projets ont été ficelés au niveau du secteur urbain Sidi Mabrouk et transmis à l'APC, qui les a retenus, «prévoyant leur financement dans le cadre des PCD (programmes communaux de développement) pour l'exercice en cours», affirme le même responsable. Et d'indiquer notamment que le projet concernant «les trois bacs à ordures enterrés, qui sont en cours de réalisation, sera achevé dans 20 à 25 jours, précisera-t-il, il s'agit également de l'aménagement de deux espaces verts, d'un terrain matéco et d'aires de jeu pour enfants, qui seront créés sur le parc de voitures actuel, qui sera rasé, et sur le vaste espace qui lui est contiguë et situé derrière le commissariat de police».

Notre interlocuteur fera savoir aussi que ce qui a trait au problème de la voirie, des trottoirs et de la chaussée, «des fiches techniques ont été ficelées» et nous n'attendons que le déblocage des financements pour entamer les travaux. Il en est de même, ajoutera-t-il, de l'éclairage public qui sera «refait à neuf» et tous les poteaux électriques seront remplacés par «des candélabres plus stylisés et plus modernes», conclura-t-il.