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Education : Les œuvres sociales font encore parler d'elles

par M. Aziza

La commission gouvernementale qui devait examiner le passif de 17 années de gestion des œuvres sociales du secteur de l'éducation, par l'UGTA, à travers son représentant dans le secteur, la FNTE, n'a toujours pas vu le jour. Et Apparemment il n'y a aucune garantie pour que cette commission soit installée.

C'est ce qu'a indiqué Chelik Abdelhamid, membre de la Commission nationale des œuvres sociales de l'éducation (CNOSE), hier, lors la présentation pour la première fois du bilan de la gestion des œuvres sociales du secteur, après la fin du mandat de ladite commission. Selon le conférencier, le document confirme que, contrairement à ce qui a été avancé par l'ancien ministre de l'Education, Aboubakr Benbouzid, le 1er ministre n'a pas signée la décision portant création d'une commission gouvernementale chargée de recenser et de faire l'inventaire de tous les biens et fonds des œuvres, gérés par l'UGTA via le FNTE, durant 17 années consécutives.

 « On a vu le document portant décision d'installer une commission, mais la signature du 1er ministre n'y figure pas », a-t-il déclaré. Et de s'interroger pourquoi les syndicats qui demandent actuellement des comptes à la commission, sachant que la gestion est plus transparente, ne réclament plus la mise en place de cette commission, pour connaître le montant exact et les dépenses des œuvres sociales à l'ère de la gestion unique ?

Y a-t-il une volonté pour enterrer le dossier ? Les membres de la CNOSE affirment que la mission principale de la commission est de gérer d'une façon transparente les œuvres sociales et non pas d'examiner leur passif. Ils précisent, c'est aux syndicats du secteur d'exiger la mise en place d'une telle commission.

Répondant à certains syndicats qui exigent la décentralisation des fonds des œuvres sociales, le président de la commission, Benmecheri Abdelhamid, a affirmé que seulement deux prestations sont centralisées (des prêts accordés pour la construction, achat de logement et achat de véhicules et les voyages à l'étranger). Et de préciser que le reste des prestations sont décentralisées en citant la prise en charge médicale et les sorties à l'intérieur du pays. Il réplique «que veulent-ils décentraliser ?»

Le président de la commission a affirmé que le nombre des syndicats qui réclament la décentralisation est limité. « Nous avons rencontré, le 26 janvier dernier, la ministre de l'Education et un nombre important de syndicats en l'absence de deux syndicats seulement ». Et de poursuivre « nous avons exposé le bilan, certains syndicats ont été satisfaits et la ministre a été convaincue et a apprécié le principe de la solidarité, résultat de la gestion efficace des fonds ».

Le président de la commission a défendu son bilan en affirmant que 349.549 travailleurs du secteur ont bénéficié de différentes prestations pour un montant global de 2780 milliards de centimes. Des prestations à la fois sociales, médicales, culturelles et touristiques. Pour ce qui est des projets d'investissement, quatre centres d'accueil du personnel de l'éducation ont ouvert leurs portes à Tamanrasset, Sidi Bel-Abbès, Bejaia et Jijel. Deux centres ont été construits et deux autres ont été rénovés.

Répondant à certains syndicats ayant réclamé le bilan financier de la commission durant ces trois années de gestion, le vice-président de la commission, Chelik Abdelhamid, a affirmé que le bilan a été déposé au ministère de l'Education comme le stipule la loi. Pour ceux qui est des déclarations de certains syndicats accusant les membres de la commission d'avoir bénéficié de primes d'une manière abusive à l'image des primes de permanence, de restauration, de transport et location d'appartement, l'intervenant a affirmé que les membres de la commission ont loué des appartements pour éviter de s'installer dans la durée dans les hôtels.

Pour ce qui est du budget de fonctionnement, le vice-président dira que la commission dépense 1,71% du budget global, «des dépenses obligatoires de fonctionnement», a-t-il précisé.