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Maraval : 13 familles sous la menace d'un effondrement

par S. C.

« Nous ne sortirons pas dans la rue pour demander d'être relogés», nous a déclaré, d'emblée, un habitant du 24, rue Valentin Hauy, à Maraval où s'est produit, suite aux dernières pluies, la nuit, l'effondrement d'un mur qui n'a, heureusement, fait aucune victime. En revanche, cet effondrement, qui n'est pas le premier du genre, a semé la panique au sein des occupants de cette ancienne conserverie de l'époque coloniale qui est passée sous la coupe des 'Biens vacants', ancêtre de l'actuel OPGI. Au total, 13 familles habitent cette construction qui, à vue d'œil, présente des signes de vétusté et de menace de ruine très apparents. Selon de nombreux occupants, en place depuis plusieurs années, cet incident, aussi anodin qu'il puisse paraître, était prévisible et que les 13 locataires sont reconnus, en tant que tels, par l'OPGI et de ce fait, nous remplissons toutes les conditions pour bénéficier de logements sociaux. Pour preuve, l'OPGI a demandé aux locataires de ne plus verser de loyer et ce, à l'issue d'un rapport dressé par les services du contrôle technique et qui a répertorié l'immeuble, dans la catégorie rouge. Or, plusieurs sont propriétaires après avoir bénéficié de la cession des biens de l'Etat et c'est l'exemple d'une locataire, en place, depuis 1962 et qui a vu sa démarche pour l'acquisition de son appartement, composé de deux pièces et d'une cuisine, suspendue par l'OPGI alors que les frais qu'elle avait engagés, ont atteint 21 millions de centimes. Cette situation a fait dire à la vieille dame que c'est injuste et qu'elle a perdu de l'argent pour un total de 43 millions, somme fixée par l'OPGI, et que personne ne pourra la compenser. Sur le plan sanitaire, toutes les familles occupant le rez-de-chaussée vivent dans des conditions lamentables vu que leurs habitats souffrent du manque d'ensoleillement faisant que plusieurs d'entre eux sont atteints de maladies respiratoires chroniques. Le cas le plus lamentable est celui de cet occupant qui vit dans un espace inhumain après avoir été expulsé de son logis, dans le même immeuble et qu'il avait acquis, suite au désistement de son ancien locataire. Pour ce père d'une famille éparpillée, son seul souhait est de voir les responsables concernés par le relogement, prendre en considération la situation de l'ensemble des locataires et notamment la concrétisation de toutes les promesses données à chaque recensement.