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Non-lieu dans l'affaire de la vidéo postée sur «Youtube»

par Abdelkrim Zerzouri

Les deux accusés dans l'affaire de la vidéo, diffusée sur «Youtube» et qui a fait le buzz sur les réseaux sociaux, ont bénéficié d'un non-lieu, prononcé hier par le tribunal correctionnel de Ziadia.

Pour rappel, une peine de six mois de prison ferme a été requise par le représentant du ministère public contre les deux accusés, un père et son fils, à l'origine de la diffusion de la vidéo en question. Une vidéo prise dans un contexte particulier, où le laisser-aller au sein des hôpitaux a créé une vague d'indignation au sein de la population, surtout au lendemain de l'enlèvement d'un bébé, à la maternité du CHUC. Le court film montre des scènes de désolation à l'intérieur de l'Etablissement hospitalier spécialisé d'El Mansourah (hôpital pédiatrique de Constantine), où les deux accusés s'étaient rendus, en accompagnateurs d'un bébé malade (le petit-fils de l'un des deux accusés). Ils ont ainsi filmé des salles de soins, affreusement vides, où aucune assistance ne leur a été prodiguée, du moins pas aussi vite que l'exigeait l'état de santé du bébé qui souffrait de difficultés respiratoires. La direction de l'hôpital avait considéré qu'il s'agit là d'une diffamation, et de prise d'images, sans autorisation, à l'intérieur de l'établissement hospitalier, attaquant, ainsi, en justice les deux présumés coupables, sous les griefs sus-indiqués. La défense, pour sa part, avait demandé le non-lieu pour ses mandants, axant sa plaidoirie sur le fait que la vulgarisation de ce genre de vidéos, à travers les réseaux sociaux est devenue chose courante, et surtout que le contenu de la vidéo comportait une vérité nue, observant dans ce sens que les seuls coupables, dans cette affaire, ce sont, justement, les responsables de la situation désastreuse montrée par ce très court film, « ils auraient dû tout simplement démissionner après cette scandaleuse révélation », avait soutenu la défense, dans sa plaidoirie. La partie plaignante, la direction de l'hôpital pédiatrique, ainsi que le procureur de la République, ont dix jours pour interjeter appel, devant la Cour.