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Le Snapap dénonce : Des pressions sur les syndicalistes

par M. Aziza

L'Union nationale représentant le personnel du secteur de la Solidarité nationale et la Famille, affiliée au SNAPAP, continue de dénoncer les pressions exercées sur les syndicalistes. Ses membres ont aussi démenti les informations faisant état de la satisfaction des revendications à hauteur de 90 %. «Seuls 10 % des revendications ont été satisfaits», ont-ils attesté. Intervenant hier lors d'une conférence de presse tenue au siège du Snapap à Alger, Hamrani Djilali, secrétaire général chargé de la communication au SNAPAP, a affirmé que les membres de l'Union, notamment ceux qui ont appelé et organisé le sit-in du 7 janvier dernier devant le ministère de la Solidarité, subissent d'énormes pressions de la part de leur direction. Pour le conférencier, certains cadres du ministère de la Solidarité, avec la «complicité de l'ancien le secrétaire général du Snapap, veulent enterrer l'Union pour créer un autre syndicat qui sera au service de l'administration». Ils veulent pousser les membres du syndicat à la démission. Hamrani Djilali s'est dit surpris des déclarations faites par le secrétaire général et l'inspecteur général du ministère affirmant que 90 % des revendications de ce syndicat ont été satisfaits et que «les portes du dialogue n'ont jamais été fermées». Il s'est dit également étonné des informations faisant état de la démission collective de membres de l'Union.

Le même interlocuteur a souligné qu'aucun membre de l'Union n'a déposé sa démission. Et pour ceux qui ont qualifié le sit-in de «plaisanterie», Hamrani répond que son syndicat ne va pas se taire sur de tels dépassements. Et si le ministère de la Solidarité a affirmé que les portes du dialogue n'ont jamais été fermées, les syndicalistes ont affirmé qu'il y a un grand écart entre le discours officiel et le terrain. Les membres de l'Union s'interrogent : « Comment expliquer alors la fermeture des locaux et la saisie du matériel du bureau de l'Union, ainsi que son véhicule ? ». Comment justifier les « pressions exercées sur les syndicalistes dans les autres wilayas du pays pour déposer leur démission, dans le but de les pousser à adhérer au nouveau syndicat avant les délais réglementaires ? »

Pour sa part, un membre de l'agence de développement social, Dirassi Boualem, a exposé son cas en affirmant qu'il est sans salaire depuis le mois de novembre dernier. «Mon salaire a été bloqué depuis cette date sans préavis, et sans un écrit, sous prétexte que j'ai abandonné mon poste». Le conférencier a exposé des documents de son déplacement depuis le mois de novembre à travers plusieurs wilayas du pays, accompagné par des membres de l'administration. Il affirme que cette mission répond à un programme qui a été préétabli par l'administration elle-même.

Une autre syndicaliste ayant participé au sit-in dénonce sa suspension temporaire de son poste par la direction du centre de formation professionnelle spécialisée de Birkhadem. Slimani Hamida, qui affirme avoir 20 ans d'expérience dans son poste, a indiqué qu'elle a subi toutes les formes de pression de la part de sa direction. «Ils veulent que je démissionne», a-t-elle dénoncé.

Les intervenants à la conférence de presse étaient tous unanimes à affirmer que les pressions ont commencé depuis la mise à l'écart de l'ancien SG de l'Union, Farid Bougara, au mois de novembre dernier.

Enfin, l'Union réclame la révision de quelques articles du statut particulier et la révision du régime indemnitaire des différentes catégories des personnels du secteur ainsi qu'une indemnité catégorielle. La « permanisation » selon la qualification des contractuels et la promotion automatique de ceux qui ont les 10 années requises dans le poste.