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Prise en charge des jeunes: Beaucoup reste à faire

par A. M.

Hier, au cours de l'émission hebdomadaire «Forum de la radio» consacrée au secteur de la jeunesse et des sports qui a été scindé en deux départements ministériels, les représentants des deux secteurs invités sur le plateau ont essayé de justifier le manque criard de la prise en charge des besoins des jeunes par des actions de proximité, en évoquant la pénurie de cadres, la difficulté d'avoir des postes budgétaires et le déficit énorme en matière d'infrastructures. «Nous constatons actuellement qu'il y a un laxisme évident de la part de ceux qui sont censés gérer les équipements», s'est insurgé un auditeur en intervenant dans le cadre de l'émission radiophonique au sujet de la gestion des organismes et des équipements dédiés à la jeunesse dans la wilaya de Constantine. Et pour illustrer son propos, l'intervenant s'est appuyé sur l'exemple de la maison de jeunes de la ville Ali Mendjeli où, selon lui, les équipements sont laissés à l'abandon sans aucun entretien ou maintenance. Et chaque appareil ou outil qui tombe en panne est jeté dans le débarras. D'autre part, aucun inventaire du matériel colossal et précieux dont a été équipé cette structure n'a été fait et aujourd'hui, ce matériel n'existe plus depuis plus de 7 ans». Et déplorer ensuite qu'une ville de l'envergure d'Ali Mendjeli ne possède pas de stade de football ! «Et pour preuve, toutes les associations de football de la ville reçoivent en dehors d'Ali Mendjeli». Et de conclure en disant que cela découle d'une mauvaise planification des besoins de la population. «Ce qui a contribué, a-t-il jugé, à l'instauration d'une violence chronique au niveau de certaines unités de voisinage de cette nouvelle agglomération constituée d'un mélange de populations évacuées des sites précaires de Constantine». Voilà qui est dit. Et les participants à l'émission ont passé deux heures à essayer de comprendre d'où proviennent les défaillances dans la prise en charge des 600.000 jeunes de Constantine (chiffre avancé par le directeur de l'Odej) qui s'ennuient à longueur de journée et finissent par céder aux fléaux sociaux et à la violence.

«Lorsqu'on a essayé de faire l'inventaire des infrastructures sportives et de loisirs destinées aux jeunes au niveau de la wilaya de Constantine, on s'est trouvé devant un manque effrayant. Et les projets qui ont été lancés il y a plusieurs années, où en sont-ils ?, se sont interrogés des représentants de médias présents sur le plateau de l'émission. Malheureusement, la responsable de l'investissement du secteur des sports, qui avait été invitée à l'émission, n'a pas été au rendez-vous. Et toutes les questions qu'attendaient les participants et les auditeurs sont restées sans véritables réponses, malgré les efforts déployés par le chef de service des sports qui a tenté d'éclairer l'opinion sur le sort réservé aux projets en cours dans les deux secteurs de la jeunesse et des sports. Et, du moins pour le moment, on n'en saura rien sur l'avancée (si avancée il y a) d'importants projets comme celui du complexe sportif de 50.000 places, sur l'ouverture du stade Benabdelmalek ou encore le chantier de la piscine de Sidi M'cid, noyé dans d'inextricables problèmes, etc.