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Aïn Abid : Des mechtas qui manquent de tout

par A. Mallem

La localité de Bordj M'hiris, distante de 5 kilomètres environ de la ville de Aïn Abid, souffre d'un problème lancinant d'AEP et de plusieurs autres désagréments relatifs à l'absence d'aménagement urbain. Cette agglomération secondaire comprend plusieurs mechtas dont les plus importantes et les plus peuplées sont les mechtas «N'haoua» et «Nekakaâ» qui réunissent à elles seules près de 1600 âmes. Le président de l'association du quartier de Bordj M'hiris, Mekki Hamza, nous a contactés hier pour nous expliquer que «ce sont des problèmes qui datent de plusieurs années et jusqu'à présent aucune législature de l'APC n'a pu les régler. L'éclairage public n'a pas fonctionné depuis deux ans, malgré les nombreux contacts que nous avons eus avec les services de la mairie. La route est dans un état désastreux. Mais le plus gros problème est celui de l'AEP et il touche plus particulièrement les deux mechtas indiquées.

Dans l'intention de mener un projet d'AEP dans ces deux mechtas, l'ancienne APC avait établi deux variantes, forage d'un puits pour alimenter en eau potable les habitants des deux mechtas, mais celui-ci n'a pas été réalisé pour des raisons que nous ignorons. La seconde variante consistant en la mise en place d'un réseau de conduites pour alimenter les deux mechtas à partir du château d'eau de Bordj M'hiris, qui n'a pas abouti aussi. Et la situation était restée telle quelle. Maintenant les deux mechtas s'alimentent, hélas, par le biais des citernes». Et de poursuivre en indiquant que «les habitants de ces mechtas ont été stabilisés dans leurs douars grâce aux activités d'élevage de bétail et de poulet et avec les moyens qu'ils ont, ils participent activement au développement de l'agriculture dans la commune. Mais le problème majeur de l'eau risque de les pousser à l'exode. Chose que les autorités veulent éviter à tout prix».

Contacté hier, le président de l'APC de Aïn Abid, M. Faouzi Boumendjel, nous a déclaré, au sujet du problème de l'eau, qu'il avait visité les zones éparses de la commune, telles que les mechtas de N'haoua et de Nekakaâ, dans le cadre des tournées effectuées en compagnie des responsables de l'administration des forêts et ceux de l'hydraulique et «tout le monde avait constaté qu'il était pratiquement impossible de pratiquer des forages là-bas en raison de l'absence de sources». Evoquant les autres problèmes soulevés par les habitants des mechtas, le P/APC nous dira que «la localité de Bordj M'hiris est prise en charge dans le cadre du programme communal de développement 2015». Le maire ajoutera que les problèmes de l'habitat rural situé hors de la zone urbaine sont normalement du ressort de la direction de l'urbanisme. «Toutefois, dira-t-il, si cette dernière direction ne peut pas prendre en charge les problèmes des mechtas, nous sommes disposés à le faire dans le cadre du PCD. Et dans ce cas, les habitants des deux mechtas devront attendre leur tour».