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Sidi Bel-Abbès : Hamrouche plaide pour un consensus national

par M. D.

Mouloud Hamrouche a finalement tenu hier samedi sa conférence-débat à la maison de la culture Kateb Yacine de Sidi Bel-Abbès. C'est devant une affluence considérable que l'ex-chef de gouvernement a plaidé le « consensus national et la bonne gouvernance ». Le conférencier a développé son point de vue sur le sujet. Après avoir brossé un historique sur les résistances du peuple algérien pour le recouvrement de la liberté et la dignité nationale, M. Hamrouche a évoqué la construction d'un Etat national qui ne disparaît pas avec les hommes. En d'autres termes un Etat fort de ses institutions et de la volonté de son peuple. Ceci dit, a-t-il ajouté, l'Etat doit garantir les libertés de tout un chacun. En consolidant les libertés c'est l'identité nationale, les droits fondamentaux de la citoyenneté qui sont consolidés, a-t-il souligné. A ce propos, le conférencier a tenu à lever l'amalgame entre la recherche d'un consensus national et la constitution d'un gouvernement de consensus pour réhabiliter l'Etat dans ses fondements.

L'orateur est finalement arrivé au cœur du sujet de sa conférence en développant sa vision sur la bonne gouvernance et la démocratie. Pour lui, la démocratie est en parfaite harmonie avec la résignation à l'autorité dans le respect des lois. L'Etat devrait savoir dans ce cas de figure appliquer l'autorité loin des comportements égocentriques et de copinage. Il est impératif, selon M. Hamrouche, de dissocier les pouvoirs en instaurant des dispositifs de contrôle rigoureux et la promotion d'un contre-pouvoir avec des instruments légaux qui renforcent la liberté de l'expression et de la presse qui traite de l'information objective. A propos de la bonne gouvernance, le conférencier estime qu'elle repose sur trois axes essentiels. «Le responsable est obligé de rendre des comptes, la transparence dans l'exercice de la responsabilité politique économique et une situation de droit claire ».

A la fin de son intervention, M. Hamrouche a insisté sur le besoin pressant de l'Algérie d'un consensus national qui garantira la cohésion et la rigueur dans l'exercice des fonctions du pouvoir. L'absence d'un contre-pouvoir constitue selon l'ex-chef de gouvernement un risque pour la stabilité du pays surtout à la lumière des évènements en cours dans notre région et du monde en général.