Les intendants ont décidé, hier, à l'issue d'une réunion qui a regroupé
les présidents des commissions de wilayas de mettre fin à leur mouvement de
grève, pour rappel entamé dès la rentrée scolaire 2014 / 2015.
« Sur les 46 présidents de commissions présents lors de l'Assemblée
générale tenue hier à Alger, 41 ont voté pour la reprise de travail et 5 autres
ont opté pour le maintien du débrayage », nous a indiqué le président de la
commission de wilaya de Constantine, M. Abdelmalek Khadraoui, à la fin de la
réunion en question. L'annulation de la grève a été, donc, décidée sur la base
de ce vote et des résultats obtenus sur le plan socioprofessionnel, et la reprise
de travail est ainsi annoncée pour aujourd'hui 21 décembre à travers tout le
territoire national, a-t-on encore précisé dans ce contexte. « Certes, pour le
moment il n'y a rien de concret, mais nous considérons comme un grand acquis le
fait d'avoir décroché un accord signé avec la tutelle et paraphé par le Premier
ministère dont l'objectif porte sur la prise en charge totale de nos
préoccupations socioprofessionnelles », a estimé notre interlocuteur, non sans
souligner qu'il faut accorder confiance aux parties concernées pour passer à
l'exécution des termes de cet accord. Cette tâche en question incombe
principalement à la commission ad hoc interministérielle, installée la semaine
écoulée et constituant un véritable déclic dans les rapports entre les parties
en conflit, dont la mission est justement l'élaboration du cadre réglementaire
pour la prise en charge des revendications des intendants. Pour rappel, les
revendications des intendants grévistes relèvent essentiellement de la question
salariale, dont l'introduction dans leur grille de salaire des primes de
pédagogie, à savoir la prime de la performance pédagogique (IEPP), les primes
d'encadrement, de caisse et de responsabilité, ainsi que l'actualisation de
l'arrêté ministériel n° 829 du 13 novembre 1991 portant fonctions et missions
des personnels des services économiques du secteur de l'éducation, et la
révision du décret n° 12/240 modifiant et complétant le décret n° 08/315,
portant statut particulier des travailleurs de l'éducation. Sur un autre plan,
on apprendra que le ministère a promis de ne plus procéder aux défalcations des
journées de grèves, en attendant d'arranger ce qui a été déjà engagé sur ce
plan. « C'est que nous (ndlr, les grévistes) avons arrêté la dernière caisse au
31 août dernier, et tout le travail de ces derniers mois nous attend. Nous
somme contraints de remonter tout le retard et par conséquent dans l'obligation
de travailler jours et nuits pour être à jour. D'où la nécessité de revoir
cette décision qui porte sur les retenues sur salaires des grévistes, car ces
derniers doivent pour leur part mettre les bouchées doubles afin de régler les
nombreux problèmes en suspens », a soutenu M. A. Khadraoui. Ce dernier n'a pas
manqué de souligner que « les intendants ont accueilli avec un profond
soulagement cette décision de reprise du travail ».