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Pour une prise en charge psychologique des malades hospitalisés

par A. E. A.

La prise en charge psychologique du malade en milieu hospitalier a fait l'objet d'une conférence qui a été animée jeudi dernier par le professeur Ameur Boukerba et le psychologue Aziz Kabouche, au niveau de la salle Rezik Kassem du CHU Benbadis de Constantine, où l'accent a été mis sur la nécessité de cet accompagnement du malade alité et ce, pour une bonne guérison. La rencontre a été organisée par l'unité psychologique, du centre hospitalo-universitaire (CHU) en question, et par l'association des psychologues de la wilaya de Constantine. Et selon le président de cette dernière, M. Kabouche, la conception des spécialistes en psychologie, pour ce qui concerne la meilleure prise en charge possible du patient hospitalisé pour traitement pour n'importe quelle maladie, est que celui-ci a un besoin impérieux d'une assistance psychologique.

Et d'expliquer, dans ce cadre, que le malade et particulièrement le soir se retrouve ainsi seul, sans aucune écoute ou répondant et en solo avec ses douleurs. Car, en effet, les médecins sont partis depuis déjà un certain temps et les visites des parents, amis et de proches se font rares, alors que son mal à lui ne le quitte pas, dira-t-il. Et de poursuivre, que cela est d'autant plus vrai au niveau des services de traumatologie, à l'instar de ceux où sont effectuées les opérations chirurgicales et des grands brûlés, où le patient refuse sa maladie en se considérant victime d'un sort injuste et ne supporte même pas le traitement qui lui est prescrit.

Aussi et en considération de cette situation, hautement préjudiciable à une bonne guérison du malade, la présence d'un psychologue au chevet du malade se pose comme quelque chose d'indispensable et en tout cas ardemment indiqué, estimera-t-il. Le patient hospitalisé, alité et donc ne pouvant même pas quitter son lit et qui plus est loin de son milieu familial, de ses amis et connaissances, alors que son médecin n'a beaucoup de temps à lui consacrer pour lui faire la conversation, lui parler et être à son écoute.

Et d'ajouter, que peut être ce médecin n'a pas de formation suffisante en sciences psychologiques ou n'y a pas été carrément formé, ce qui permet de dire que l'assistance d'un psychologue est incontournable pour une bonne guérison et qui en dépend pour au moins 50 %. «D'où l'importance de cette rencontre et notre espoir est grand que le rôle du psychologue sera reconnu, dans le secteur public comme dans le privé, et que cette double prise en charge médicale et psychologique aura pour effet d'écourter les séjours des malades à l'hôpital, comme c'est la tendance dans le monde actuellement», souhaitent les conférenciers.