Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Une forte odeur de gaz suscite des inquiétudes

par A. El Abci

Les appréhensions des habitants de plusieurs quartiers, situés au nord de la ville, dont notamment Ziadia, le Plateau du Mansourah et la cité Emir Abdelkader (plus connue par le « Faubourg »), se sont poursuivies, toute la matinée d'hier, suite à une forte odeur de gaz naturel, qui se dégageait des appareils de chauffage et de cuisson, poussant nombreux d'entre eux, à fermer les robinets de cette énergie. Les habitants ont avoué s'être privés, ainsi, de l'utilisation de cette énergie vitale, par prudence et pour éviter le pire et tout danger d'explosion.

De même que certains d'entre eux, pensant à l'existence d'une vraie fuite de gaz ont, vite, ouvert, toutes grandes, les fenêtres, pour aérer, le plus possible leurs appartements et ce, malgré le froid glacial de ces jours-ci, noteront-ils. La Protection civile a été, pratiquement, submergée, avant-hier, mardi, par des appels téléphoniques, se plaignant des fortes odeurs de gaz et les interrogeant sur ce qu'il y a lieu de faire.

Questionné sur ce sujet, le chef de service « Transport gaz » de la SDE de Constantine, Ouafek Toufik, répondra qu'il n'y a aucun risque d'explosion ou de départ d'incendie, car il ne s'agit pas de fuite de gaz ; les habitants des quartiers concernés peuvent remettre leurs appareils, en marche, sans aucune crainte. Et d'expliquer, qu'en fait, « il s'agit d'une espèce d'odorant ou parfum que nous ajoutons, par mesure de sécurité, au gaz naturel, qui est, de nature, incolore et inodore, afin de lui donner une odeur pour servir, justement, à la détection d'éventuelles fuites ». Et de poursuivre que « suite à des travaux de maintenance qui ont touché, mardi 16 décembre, vers 15h, le Centre de distribution de gaz de Djebel Ouahch, il a été enregistré une légère « surodorisation », c'est-à-dire de la matière ajoutée dans une fourchette comprise entre 15 jusqu'à 25 mg par m³. La dose habituelle incorporée tourne autour de 18 mg au m³, mais après la remise en service du centre de distribution, nous nous sommes aperçus qu'il y a eu une élévation du taux situé entre 23 et 24 mg, qui est, toujours, dans la fourchette mais un peu plus élevé que le taux habituel de 18 mg. Et bien évidemment, les citoyens habitués au taux de 18 ont vite senti la différence du nouveau dosage que l'on peut corriger par un simple réglage. L'opération, toutefois, ne peut pas se réaliser instantanément et exige au moins 10 à 15 minutes d'écoulement du produit pour pouvoir intervenir et procéder à ce réglage ».

D'ailleurs, fera-t-il remarquer, si les habitants avaient attendu quelque 30 minutes seulement, avant de couper le gaz, ils auraient constaté que la forte odeur a disparu.