L'on est loin
d'abdiquer, à Echatt, où les exclus des logements et ceux qui n'ont aucune
chance d'en obtenir, continuent de mettre la pression sur le maire de cette
commune. C'est le cas d'une femme, habitant sur le territoire de cette commune,
depuis quelques années, qui a tenté de s'immoler par le feu, avec sa fille
aînée et un autre de ses enfants, devant le siège de la wilaya. Un autre
contestataire a promis d'habiter dans le siège de la commune... Et les exemples
ne manquent pas, ici et là, auprès de ceux qui veulent disposer d'un logement.
En ce sens, ils sont 53 noms à avoir été retirés des listes après une enquête
approfondie. Ces derniers ont usé de mille et un stratagèmes pour se faire
porter sur ces listes mais la collaboration des habitants a permis de déjouer
leurs plans, selon notre source. A titre d'exemple, il y aurait un commerçant
qui a divorcé, afin que lui et sa femme bénéficient de deux logements mais une
visite inopinée la nuit l'a trouvé chez lui avec sa femme et ses enfants. Il y
aurait, également, des cas de demandeurs de logements qui ne résident pas sur
le territoire de la commune. Et l'exemple le plus loquace concerne le cas d'une
personne qui possède, en location, trois locaux et continue de résider dans une
baraque. Ainsi vont ces histoires de logements que certains considèrent comme
un fonds de commerce. L'opération de relogement des 102 familles que le chef de
daïra a chapeautée, dimanche dernier, sur les sites à démolir, a duré jusqu'à
3h.