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Les résidents des 128 chalets de la cité de la gare de Hamma-Bouziane,
occupés par 200 familles environ, sont revenus à la charge ce week-end pour
poser le problème de l'amiante. « Et pour cause, nous ont dit jeudi des représentants
de ces familles que nous avons rencontrés au chef-lieu de wilaya, ce problème
nous colle à la peau, rendant improbable toute évolution vers une vie saine.
Nous avons saisi les plus hautes autorités du pays, allant jusqu'à écrire au
Premier ministre et au président de la République que nous avons encore saisis
il y a moins d'une semaine. Et on ne compte plus les requêtes que nous avons
adressées aux autorités locales, le wali et le chef de daïra plus
particulièrement ».
Ils affirment encore qu'ils ont tenté à plusieurs reprises de construire en dur mais à chaque fois qu'ils font part de leur intention aux services concernés de l'APC ces derniers s'y opposent, invoquant le problème de la propriété du foncier et les mettant en garde contre les constructions illicites. Bien que se trouvant dans la daïra de Hamma-Bouziane, les autorités locales disent ignorer encore la nature juridique du terrain sur lequel sont construits les chalets, disent nos interlocuteurs. « Bref, ont-ils ajouté, nous faisons face à un problème inextricable. Nous avons bien saisi le chef de daïra, mais ce dernier nous a informés qu'il avait saisi le wali lui demandant d'intervenir auprès du ministère concerné pour nous ouvrir la voie à la construction de maisons individuelles en dur. Nous avons déposé les dossiers individuels le 3 juillet 2011 et jusqu'à ce jour, nous n'avons aucune nouvelle du sort réservé à nos demandes ». Pendant ce temps, signalent les habitants de ces chalets, les maladies causées par l'amiante font des ravages dans leurs familles, touchant plus particulièrement les enfants qui souffrent de l'asthme, des maladies de la peau et son fauchés par le cancer qui a emporté deux de leurs enfants en une seule année. Contacté hier, le chef de la daïra de Hamma Bouziane, M. Tolba, a vite rejoint les plaignants en considérant que, dans le cas particulier des habitants des chalets de ce qu'on appelle « la cité de la gare », le problème du foncier est franchement inextricable. Et c'est ce qui empêche singulièrement leur régularisation. « Ces chalets sont implantés sur un terrain mixte, a expliqué le chef de daïra. Une partie appartenant à la société nationale de transport ferroviaire (SNTF), une autre au domaine et une petite partie à des particuliers. Théoriquement, le problème peut trouver une solution, mais la décision de régularisation par la procédure de la cessibilité de terrain m'échappe car le dossier ne se trouve plus à mon niveau et sa solution réside au niveau du foncier. Je vous signale que le même cas s'est posé dans la commune voisine de Didouche-Mourad. En tout cas, a conclu M. Tolba, j'ai saisi le wali à ce propos. Mais ce que je peux garantir est que le problème est pris en charge au niveau de la wilaya ». |
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