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20 morts sur les routes en trois mois

par Abdelkrim Zerzouri

20 personnes tuées dans 411 accidents de la route, enregistrés durant les trois derniers trimestres de l'année qui s'achève, selon un bilan établi par les services de sécurité de la sûreté de wilaya, où l'on signale encore que ces accidents ont fait 554 blessés. L'insécurité sur les routes est une réalité de plus en plus inquiétante, plus inquiétante que tout autre aspect lié à la sécurité des citoyens et de leurs biens. «La probabilité d'être tué sur la route est la plus fréquente parmi les causes qui menacent la sécurité des citoyens », peut-on constater à la lecture des statistiques rendues publiques par les services de sécurité et concernant plusieurs volets de leurs activités. D'où la nécessité de lancer une réflexion profonde, sérieuse, sur les voies et moyens à mettre en œuvre pour remédier à la situation, en rendant les routes plus sûres, moins meurtrières. Bien que l'on parle dans ce contexte de 3.650 permis de conduire retirés à leurs propriétaires, traduits devant la commission de wilaya durant la période indiquée, de 775 véhicules mis en fourrière et de 21.110 amendes forfaitaires dressées contre des automobilistes coupables d'entorses au code de la route, «la lutte contre la délinquance, ou plutôt la criminalité routière, telle qu'elle est conçue, a prouvé ses limites», estiment des avis largement partagés par les spécialistes et les automobilistes eux-mêmes. Tout en faisant remarquer, dans ce sillage, que malgré le renforcement de la législation en la matière et les campagnes de sensibilisation qu'on assimile à un prêche dans le désert, «la courbe des accidents tragiques, où le facteur humain est la cause essentielle, conserve toujours sa ligne croissante», d'où la nécessité urgente de changer de cap dans la manière de lutter contre les accidents de la route, en révisant tout le système depuis son début, l'octroi des permis de conduire en l'occurrence, ainsi que l'application de la loi dans toute sa vigueur, sans complaisance aucune, surtout, concède-t-on parmi les associations en activité dans ce créneau, qui se préparent à lancer dans les prochains jours une vaste campagne, pour ne pas dire un grand rassemblement populaire, pour dénoncer le massacre sur les routes.