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BENI-SAF : L'incinérateur de l'hôpital dérange

par Mohamed Bensafi

Des riverains de l'hôpital de Béni-Saf se plaignent de la fumée noire qui émane de l'incinérateur. Ils sont, en effet, une cinquantaine de personnes à le dénoncer ouvertement dans une lettre datée du 06 janvier dernier et adressée à plusieurs responsables directement concernés. « Nous vivons dans une atmosphère empoisonnante », notent-ils dans cette lettre adressée aussi à la direction de l'hôpital. Ajoutant même que « cette fumée nocive qui nous empoisonne risque de devenir une source de toutes sortes de maladies». Des promesses ont été données pour trouver une solution mais rien n'a été fait. Pire encore, la densité des fumées a doublé, les bordiers continuent toujours de souffrir le martyre. Nous sommes obligés de fermer nos fenêtres et nos issues pour nous épargner des fumées qui empestent les lieux; témoigne Mourad, cet habitant sur la rue Emir Aek. C'est là un vrai danger pour notre santé et celle de nos enfants. A relever que la mise en service de l'incinérateur, tout neuf, remonte à quelques mois seulement. Celui-ci assure la gestion des déchets hospitaliers de l'EHS. L'incinérateur mis en cause laisse échapper régulièrement des fumées noirâtres qui, en plus de leur odeur dégoûtante, risquent, expriment-ils, de provoquer des effets nuisibles et graves à la santé de cette population immédiate notamment aux nourrissons et enfants en bas âge. Dans la même lettre, on signale aussi plusieurs cas de maladies chroniques parmi ces familles. Il est urgent de penser à trouver une solution, car c'est là un problème de santé publique. Contacté par nos soins ce mardi, le directeur de l'hôpital de Béni-Saf a assuré que l'incinérateur doit céder la place à un banaliseur qui pourra solutionner définitivement le problème. L'opération est inscrite pour courant 2015, ajoute notre interlocuteur. Le banaliseur, un outil révolutionnaire, est une nouvelle technique supplantant l'incinérateur, apte à réduire à néant les germes. Il permet de réduire les déchets dans leur tonnage et dans leur forme en les rendant assimilables aux ordures ménagères, à condition que le tri soit efficace, nous dit-on.