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Ali Benflis rencontre une délégation du FFS

par R. N.

Conduite par Mohand Amokrane Cherifi, une délégation du Front des Forces Socialistes (FFS) a rencontré, hier, Ali Benflis, au siège de sa permanence. Selon un communiqué de M. Benflis, la rencontre a porté sur la proposition «d'une Conférence nationale du Consensus entre le pouvoir et l'opposition», soumise par le FFS. La délégation du FFS a présenté «les objectifs, le contenu et les mécanismes de cette initiative», s'en est suivi un «échange de vues, approfondi et franc, entre les deux délégations».

«S'agissant de l'initiative du FFS», Ali Benflis «a rappelé quatre principes essentiels auxquels il a été et demeure, fermement, attachés» : le «Consensus national», que ce consensus «devra se former entre forces politiques représentatives et légitimes, qu'il s'agisse du pouvoir où de l'opposition nationale», «seul un retour aux urnes peut, tout à la fois, apporter une solution effective à la crise de régime et identifier les forces politiques habilitées à conduire la transition démocratique, sur la base d'un mandat populaire explicite et sans appel», et qu'un consensus «en dehors des forces politiques légitimes et représentatives, n'est pas de nature à fonder le règlement définitif et durable de la grave crise politique actuelle».

Ali Benflis a, également, tenu à rappeler «sa lecture et son analyse de cette crise politique» qui, selon lui, «englobait une crise de régime, particulièrement, menaçante, qui exige un traitement, hautement prioritaire, une transition démocratique qui ne pouvait être conduite que par des autorités représentatives et légitimes et le changement de la nature du régime politique auquel seules ces mêmes autorités représentatives et légitimes peuvent procéder, en organisant le passage d'un pouvoir personnel et autocratique à un pouvoir démocratique, conforme aux normes universellement admises».

Pour l'ex-candidat à la présidence de la République, cette crise est «le produit naturel d'une vacance avérée du pouvoir, de la quasi-cessation des activités des institutions de la République et de l'illégitimité de ces mêmes institutions». Son règlement passe par le «retour à la volonté populaire souveraine, au moyen d'élections préparées, organisées et contrôlées par une instance électorale indépendante, impartiale et permanente».