Les habitants des 89 chalets «amiantés» de la cité Boudraâ Salah, regroupant 240 familles, se plaignent d'être les oubliés de la commune de Constantine, car disent-ils, «nous manquons de tout, en matière de voirie, et surtout en route et en réseau d'assainissement, alors que les autorités municipales, contactées à plusieurs reprises, n'ont pas bougé le petit doigt». C'est ce que nous a indiqué, hier, le secrétaire de l'association de quartier «Solidarité», Ahcène-Kellab Debbih, qui affirme avoir fait de nombreuses démarches, auprès de la mairie et de la wilaya, sans résultat, jusqu'à présent. «En vérité, poursuivra-t-il, moi-même, j'ai envoyé des lettres, à différents ministères, et même au président de la République, M. Bouteflika, c'est dire que le problème n'est pas récent et qu'il est connu, au plus haut niveau». Et, poursuit notre interlocuteur, les habitants des 89 chalets, en question, souffrent de l'absence d'un réseau d'assainissement digne de ce nom et leur cité est transformée en de véritables marécages, particulièrement, en hiver. Et d'expliquer, qu'en considération de l'emplacement desdits chalets qui se trouvent, en bas, de l'autre cité d'El Ménia, ils reçoivent toutes les eaux usées de cette zone-nord de la ville ainsi que des eaux pluviales qui s'y déversent, provoquant des inondations. Phénomène qui est aggravé par le manque d'avaloirs et de regards d'égouts pour l'évacuation des eaux qui s'accumulent et stagnent.

A telle enseigne, précise-t-il, que les taxis et même les ambulances évitent d'y venir pour le transport de malades ou de blessés. Pire encore, les familles qui ont un décès et dont la dépouille doit être évacuée, ont toutes les difficultés du monde à le faire. Cependant, pas seulement à cause des eaux accumulées, mais également du fait de l'absence de route goudronnée et d'accès aménagés aux chalets. Mais, toujours selon notre vis-à-vis, les problèmes de ces 89 chalets ne se limitent pas là et dans ce cadre, il nous fera état des menaces afférents à la chute de vieux eucalyptus sur les habitations et les résidents, qui, eux, ne manquent pas dans la cité et qui, de temps en temps, s'effondrent complètement.

Questionné sur ce sujet, le responsable pour la coordination entre les associations de Boudraa Salah, désigné par le secteur urbain, Rachid Yaiche, répondra que les problèmes sont connus par la mairie, mais qu'il veillera, personnellement, à ce qu'ils soient pris en charge, le plus tôt, mais demande aux habitants de faire preuve encore d'un peu de patience.