Une fois de plus Mascara a vécu un triste week-end avec la disparition brutale d'un être cher en la personne de son joueur Bouhadjar Mohamed surnommé Hamid Bolit. Dès l'annonce de son décès, une foule nombreuse s'est déplacée des quatre coins de la ville vers le domicile mortuaire où reposait celui qui leur procurait de la joie et les faisait vibrer à chacune de ses sorties sur les différents stades. Comme tous les jeunes de son âge, Hamid forgea son talent dans les matchs inter-quartiers.

A l'indépendance ses bonnes dispositions techniques lui permirent d'intégrer le Feth, farouche rival du Galia sous la présidence du pharmacien Benchenane et ce jusqu'en 1964. Suite à la fusion des deux clubs, il fut partie de l'effectif du GCM présidé par le docteur Bensafir. Son talent fut reconnu en foulant les différents terrains d'Algérie.

Défenseur intraitable au poste de pivot, il fut l'une des pièces maitresses du GCM, ce qui lui a valu la reconnaissance du grand Mahi dont il devint le bras droit. Après avoir raccroché les crampons, il demeura dans le milieu du football en passant de l'autre côté de la barrière en tant que formateur en lançant dans le bain de nombreux espoirs.

Ses compétences reconnues lui ont valu de figurer parmi le staff technique du le GCM aux côtés de Amara et Mahi avec à la clé le titre de champion d'Algérie sous l'ère Berrahal Benaoumeur à l'issue de la saison 83/84. Malgré le poids des ans et une retraite méritée, il resta au chevet du Ghali ne ratant aucune assemblée tout en tapant fort sur la table pour permettre à son club chéri de renaître de ses cendres.

En dehors de sa passion et pour maintenir sa forme, il était un adepte de la marche et malgré ses 70 ans, il n'a jamais eu le moindre souci de santé jusqu'au moment où subitement il a été arraché à l'affection des siens.

A son enterrement le tout Mascara était présent notamment les joueurs toutes générations confondues et parmi eux ses élèves qui ont tenu à accompagner leur maître à sa dernière demeure.