Avec à sa charge 4
enfants adultes, tous avec un handicap moteur à 100%, une veuve habite avec sa
famille dans des conditions insuffisantes à Ouled El-Kihel, dans la daïra
d'El-Malah. Ils sont ainsi trois frères : Sofiane (39 ans), Djillali (38 ans),
Hamou (34 ans) et une sœur, Fatima-Zohra (36 ans). A cinq, ils vivent dans un
petit espace délabré par les outrages du temps où rien n'est souriant. Une
famille sans réelle ressource vivant d'expédients dans les conditions les plus
extrêmes de la pauvreté. Une famille qui n'a pas échappé aussi à l'indifférence
des «autres», dont les décisions n'ont été que de sombres promesses. Cette dame
dit qu'elle attend toujours une suite favorable à sa demande de logement
déposée au niveau de la commune. Et dans une requête adressée aux autorités
locales, dont une copie a été remise à la presse locale, veuve Belaïd explique
que son rêve, comme celui de ses 4 enfants, s'est dissipé après que son nom
n'était pas paru dans une dernière liste de 42 logements sociaux. «Après tant
d'années d'attente et d'amertume, les services concernés ont jugé que je
n'ouvre pas droit à un logement social, moi mère, seule avec 4 enfants
handicapés à part entière». Et d'ajouter : «A cet âge, je n'ai aucune
inquiétude sauf pour mes enfants handicapés moteurs. Qui les prendra en charge
après ma mort ? Avec un risque d'effondrement de ma vétuste maison, ils seront
sans domicile». Triste sort d'une famille qui, à présent, espère ardemment une
issue favorable pour simplement survivre !