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Le relogement sous pression

par A. Mallem

Un calme précaire régnait hier dans les quartiers de la vieille ville de Constantine car de nombreux habitants n'ont pas caché leur intention de procéder encore à la fermeture des rues si les autorités en charge du programme de relogement persistent à les ignorer et à ne pas recevoir leurs représentants et écouter leurs doléances. Aussi, leurs représentants, qui sont réunis dans plus de 26 associations de quartiers, sont allés hier à la direction de la Société d'architecture et d'urbanisme (Sau) pour déposer, comme cela leur avait été demandé la veille, les listes des candidats au logement qui ont formulé des recours et la liste des nouveaux mariés. Ils furent bientôt rejoints par ceux des résidents dont les dossiers avaient été acceptés et qui ont même versé des avances, mais eux réclamaient leur relogement dans les plus brefs délais. Selon des représentants de la première catégorie que nous avons rencontrés hier à leur retour de la Sau, ils ont remis les listes demandées, en mains propres, au directeur de la Sau qui leur a promis qu'elles vont être examinées et qu'ils recevront une réponse rapide. «Nous allons attendre maintenant que les autorités fassent vite pour régler ce dossier car la période des pluies est arrivée et nous serons en danger dans nos logements actuels qui menacent ruine», nous ont-ils confié. Des présidents de comités de quartier avouent qu'ils n'arrivent plus à contenir la colère des habitants qui menacent toujours d'investir la rue. «Hier encore, ont-ils affirmé, ils allaient le faire, mais nous avons réussi à les persuader qu'il fallait attendre l'entrevue programmée avec l'OPGI et la Sau avant de faire quoi que ce soit».