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Les confidences d’une ex…

par Omri Ezrati *

Une semaine parisienne très riche avec la sortie du livre de Valérie Trierweiler, l’ex compagne du Président Hollande et de nombreuses perles à découvrir.

Cette semaine, nous n’avons pas eu à nous ennuyer sur la planète littéraire parisienne ! Un livre a fait sensation : celui de Valérie Trierweiler, l’ancienne compagne du Président François Hollande. Ce qui a marqué le landernau parisien, c’est le secret gardé sur la sortie du livre. En général, la grande distribution n’est pas très fan de ce genre de sorties imprévue. Pour protéger le suspense sur la sortie d’un livre qui pourrait être sulfureux, les éditeurs présentent le projet de livre sous X c’est-à-dire sans mentionner ni le nom de l’auteur, ni le titre et encore moins le contenu du livre. Dans le cas présent, rien n’a été dévoilé et le livre a été imprimé en Allemagne pour éviter toute fuite. Tiré à 200.000 exemplaires, dont 120.000 directement livrés aux libraires, le témoignage politico-sentimental de Valérie Trierweiler s’est hissé dès le 4 septembre dernier en tête des ventes en France. Un joli coup médiatique mais qui ne devrait pas durer. Si le livre Merci pour ce momenta beaucoup fait parler sur les marchés et les bistrots, la presse en a publié de nombreux extraits. Trop peut-être.

Moi aussi, l’emploi j’y crois !

Mis à part la sortie de ce livre très politique, nous avons aussi découvert ce jeudi 4 septembre un témoignage de Laurence Boulieu, une conseillère de Pôle Emploi. Dans cet ouvrage L’emploi, j’y crois, elle livre un témoignage fort qui casse les idées reçues sur les agents chargés d’aider les chômeurs à retrouver du travail. Elle évoque sa propre expérience, ses propres galères, lorsqu’elle-même a connu l’enfer du chômage. Dans ce bouquin publié par Michalon, elle raconte comment elle a décidé en 2013 d’intégrer les troupes de Pôle Emploi pour participer à ce combat qui a encore fait couler beaucoup d’encre cette semaine avec l’annonce des très mauvais chiffres de l’emploi en France et la polémique sur le contrôle des chômeurs lancée par le nouveau ministre du Travail.

Deux jeunes talents à lire

Adrien Bosc, jeune auteur, est arrivé presque masqué dans cette belle rentrée littéraire. Il est vrai que dans un bataillon de 606 combattants de la littérature, menés par des grandes signatures, il est difficile de sortir du lot. Et pourtant, Adrien Bosc l’a fait en se retrouvant dans la prestigieuse sélection du prix Renaudot 2014 ! Ce roman est exceptionnel, faut-il le rappeler. Le 27 octobre 1949, le nouvel avion d’Air France, le Constellation, lancé par l’extravagant M. Howard Hughes, accueille trente-sept passagers. Le 28 octobre, l’avion ne répond plus à la tour de contrôle. Il a disparu en descendant sur l’île Santa Maria, dans l’archipel des Açores. Aucun survivant. La question que pose Adrien Bosc dans cet ambitieux premier roman n’est pas tant comment, mais pourquoi ? Quel est l’enchaînement d’infimes causalités qui, mises bout à bout, ont précipité l’avion vers le mont Redondo ? Quel est le hasard objectif, notion chère aux surréalistes, qui rend « nécessaire» ce tombeau d’acier ? Et qui sont les passagers ?

Un autre talent «prometteur» a retenu notre attention cette semaine. C’est vers Saint-Germain-des-Prés que Gautier Battistella se propose de nous emmener pour une virée au cœur du Paris littéraire. Dans Un jeune homme prometteur paru chez Grasset, on rencontre un jeune homme passionné de lettres qui découvre, à son grand désarroi, un monde fait d’imposteurs à qui il décide de régler leur compte. Auteurs à l’ego démesuré, médias refusant de prendre des risques, ambitieux, opportunistes, cyniques… Avec une bonne dose d’humour noir, Gautier Battistella signe une farce jubilatoire où il tire à boulets rouges sur le microcosme de l’édition parisienne. Un roman à la fois cynique et émouvant, porté par une écriture riche et fluide. Un roman à lire avant d’envoyer son manuscrit à un éditeur parisien !

* Journaliste et éditeur à Paris