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RELIZANE - Transport urbain : l'anarchie totale

par E. Yacine

Le transport urbain censé répondre aux légitimes attentes de la population, accuse un dysfonctionnement sans précédent en dépit des multiples réclamations des usagers livrés à eux-mêmes. Le chef-lieu de wilaya bénéficie des services du transport urbain du privé qui dispose d'un parc roulant de plus de 50 mini-bus desservant huit lignes reliant les principaux quartiers et cités. Malheureusement, ces prestations sont décevantes et n'obéissent à aucune règle. D'aucuns déplorent les rallyes auxquels se livrent ces chauffeurs inconscients qui font fi de toute sécurité, du bien-être des passagers, et ce au vu et au su des services de sécurité et des fonctionnaires de la Direction des transports. Une mère de famille s'est rapprochée de nous pour déverser sa colère: « Aucun minimum de respect n'est accordé aux usagers qui sont traités comme du bétail ! Nous sommes rabroués, ridiculisés, par les convoyeurs de ces bus qui nous ordonnent de monter et descendre très vite malgré notre âge, notre état de santé et notre statut de femmes ! L'état des lieux est repoussant car les transporteurs sont peu soucieux de l'hygiène et du confort de leur clientèle, c'est une honte ! «Un sexagénaire renchérit : «Ces véhicules de transport en commun circulent sans se conformer au code de la route car ils n'observent pas les arrêts obligatoires, notamment au stop, effectuent des dépassements dangereux, empruntent parfois des sens interdits, grillent les arrêts pour dépasser ceux qui les précèdent.

Ceux qui osent se plaindre sont malmenés, insultés et débarqués sur le bas-côté ! Ils imposent leur loi en toute impunité et sont surtout attirés par le gain sans se soucier des usagers qui deviennent leurs otages !» De toute évidence, le transport urbain souffre d'insuffisances avérées et cette situation qui perdure crée un malaise au sein de la population qui tient à dénoncer les mauvais agissements des transporteurs.

Les autorités locales et notamment la Direction des transports sont interpellées pour mettre le holà à ces dysfonctionnements. La sonnette d'alarme est tirée !