Les locataires de la cité Amel (350 logements sociaux), sise dans le
chef-lieu de la daïra d'Aïn El-Turck, ont exprimé leur ras-le-bol contre la
lenteur, souvent ponctuée par de fréquents longs arrêts des travaux
d'aménagement de leur lieu de résidence. En effet, selon le constat établi au
sein même de cette cité populaire construite en 1985 et abritant quelque 400
familles, conjugué avec les informations fournis par les locataires, les
travaux en question, qui ont été entamés près d'une année auparavant dans le
cadre de l'amélioration urbaine, conformément à l'article 7/21, pour un délai
de réalisation ne dépassant pas les huit mois, traînent toujours en longueur
et, comble de l'aberrance, se trouvent à l'arrêt depuis plus de deux mois. «A
cette cadence, ce projet, qui ressemble plutôt à du rafistolage, n'est pas
encore prêt à voir le jour et ce, en violation de la règlementation en vigueur,
notifiée sur le cahier des charges et les instructions fermes formulées par le
wali, M. Zâalane, lors de sa première sortie sur le terrain qui l'a amené à
visiter ce chantier», a déploré un membre du comité de quartier de ladite cité.
Il importe de noter que le lancement de ces travaux d'aménagement, qui étaient
prévu initialement près de trois ans plus tôt, a été suspendu en raison de la
défaillance d'une entreprise désignée par la Duc. Celle-ci a choisi une autre
entreprise pour prendre le relais, après la résiliation du contrat pour
non-respect des engagements de la première, mais malheureusement, la situation
semble inévitablement se diriger vers la case départ et ce, au grand dam des
locataires, qui sollicitent l'intervention du chef de l'exécutif, dont les
instructions n'ont pas été prises en considération. « Nous dénonçons le
bricolage et la négligence manifeste ! Nous avions un grand espoir pour que ce
projet s'achève enfin dans les délais impartis, après la visite d'inspection du
wali dans notre cité, au cours de laquelle il a prêté attention à nos
doléances. Hélas, au fil des jours, nous avons commencé par éprouver un
ressentiment de déception en constatant les malfaçons et le flagrant laisser-aller»,
ont ajouté nos interlocuteurs, vraisemblablement exaspérés. Notons aussi que,
ironie du sort, cette situation, qui tend vers le pourrissement au sens propre
du terme, s'ajoute malheureusement aux conséquences négatives de l'irrégularité
de la collecte des ordures ménagères dans ledit chef-lieu.
L'image qui se reflète est, en effet, en violente contradiction par
rapport au nom de baptême de cette cité, n'ayant jamais fait l'objet d'une
quelconque opération de réhabilitation depuis sa construction, qui date de près
de trente années.