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Tronçon Bousfer-El Ançor : Une route piège pour les automobilistes

par Rachid Boutlélis

Le chemin de wilaya reliant la commune de Bousfer à celle d'El Ançor est devenu un véritable danger, notamment la nuit, pour les automobilistes et ce, en raison des travaux d'installation de l'éclairage public. En effet, aucun panneau de signalisation n'indique ces travaux qui ont été entamés juste après un virage à la sortie de Bousfer. Les monticules de terre, provenant du creusage de la tranchée, qui débordent sur une grande partie de la chaussée ont causé un rétrécissement de la chaussée, au point d'exposer les automobilistes venant dans les deux sens à des collisions frontales. Des dégâts matériels ont déjà été signalés sur cette route où de nombreux rétroviseurs ont volé en éclats. « J'étais surpris après l'amorce d'un virage à la sortie de Bousfer par des amas de terre débordant sur la route. Il faisait nuit et il n'y avait pas de panneau de signalisation. J'ai donné un coup de volant pour éviter in extremis ce piège. J'estime que c'est de l'inconscience », s'est insurgé un automobiliste demeurant dans le chef-lieu de la daïra d'Aïn El Turck qui se rendait à la commune d'El Ançor ce soir-là pour assister à un mariage. Le même son de cloche s'est fait entendre chez d'autres usagers de ce tronçon routier qui ont dénoncé le non-respect des règles élémentaires en vigueur de la part de l'entreprise chargée des travaux.

Il importe de noter qu'une situation similaire a été relevée sur le chemin de wilaya reliant le village Filaoucène, communément appelé El Qaria, à la municipalité de Bousfer sur le territoire de la daïra d'Aïn El Turck. Cette petite route a également été très rétrécie à cause des monticules de terre qui débordent sur une grande partie de la chaussée. Les automobilistes qui empruntent dans les deux sens ce chemin de wilaya doivent s'escrimer au volant pour éviter la collision frontale. Un nombre indéterminé d'accidents s'est déjà produit, sans faire fort heureusement de victimes, hormis des dégâts matériels. « Un casse-cou averti craindrait de s'engager de nuit sur cet axe routier », a résumé un automobiliste demeurant dans la commune de Bousfer.

Il y lieu de rappeler que ce malheureux état de fait a été signalé aux éléments de la Gendarmerie nationale, par le biais du 1055, par des automobilistes excédés qui ont échappé par miracle à une collision. « Je me suis retrouvé face à face avec un camion bloquant la route, qui livrait de nuit des câbles d'électricité à l'entreprise chargée du projet. J'ai aussitôt alerté les gendarmes pour qu'ils prennent les mesures nécessaires afin d'éviter la catastrophe », a commenté un usager vraisemblablement dépité par ce laisser-aller qui peut entraîner des conséquences tragiques. Une situation presque similaire prévaut dans certaines rues du chef-lieu de ladite daïra où des habitants n'ont pas hésité de barrer partiellement les routes en déposant des amas de pierres et autres objets hétéroclites. Il y a lieu de signaler à titre d'exemple le boulevard traversant en partie la localité Akid Abbès où un enfant a été écrasé par un véhicule au cours du mois de Ramadhan. Suite à ce drame, les habitants ont revendiqué l'installation de ralentisseurs. Ne voyant rien venir, ils n'ont pas hésité à le faire eux-mêmes à leur manière.