Le feu qui ravage le massif forestier du Djebel Bouaâbada, à l'ouest
d'Aïn Azel (Sétif), depuis mercredi dernier, s'est propagé hier sur le
territoire de la commune de Salah Bey. Les hommes de feu ont, donc, repris hier
matin leur intervention, pour la quatrième journée consécutive, pour maîtriser
l'incendie, mobilisant dans ce contexte le personnel d'une dizaine d'unités de
la Protection civile et des moyens énormes en équipements de lutte contre les
incendies. Et la direction générale de la Protection civile n'a pas manqué
d'appeler à la rescousse l'équipe mobile de lutte contre les incendies de
forêts, dépendant de la wilaya de Bordj Bou Arréridj, dont les moyens humains
et matériels sont venus renforcer les équipes d'intervention de la wilaya de
Sétif. Hélas, malgré ces efforts considérables, sous la supervision du
directeur de la Protection civile et du conservateur des forêts, le feu résiste
encore et ne manque pas de se propager vers d'autres espaces boisés à la faveur
des vents chauds et assez forts qui soufflent du Sud. Pour le moment, le chargé
de l'information de la Protection civile à Sétif, M. Ahmed Lamamra, signale que
100 hectares d'arbres et de maquis sont partis en fumée. Ce dernier ne manquera
pas de soulever les problèmes et les obstacles rencontrés par les pompiers lors
des opérations menées sur cette montagne, où l'accès s'avère très difficile, très
périlleux pour les hommes (une véritable fournaise) et presque impossible
d'accès pour les camions et les gros engins. Pour le moment, on s'attelle à
circonscrire le feu d'une façon manuelle dans des lieux difficiles d'accès, et
d'éviter surtout que le feu n'atteigne des endroits habités (Douar Afrat) en
mettant en place des périmètres de sécurité, nous a-t-on indiqué. Jusqu'à
l'heure où nous mettons sous presse, les pompiers étaient encore à l'œuvre pour
maîtriser ce grave incendie. Presque simultanément, près de 100 hectares de
forêts ont été carbonisés à Guelma. Les mêmes contraintes sont soulevées par
les équipes d'intervention, à savoir les accès très difficiles vers les foyers
de feux. Tous les moyens mobilisés demeurent sans grande efficacité dans cette
lutte contre les incendies qui se déclarent dans des massifs montagneux, où
seuls les avions peuvent apporter une contribution déterminante.