Des jeunes tâcherons, propriétaires de petites entreprises créées dans le
cadre de « Blanche Algérie », qui ont soumissionné, au mois de juin dernier, à
l'appel d'offres concernant le désherbage des cimetières de la ville, lancé par
l'APC de Constantine, ont été surpris par l'affichage d'une liste
d'attributaires des marchés. Les contestataires martèleront à ce propos, « nous
sommes 15 tâcherons à avoir soumissionné à l'appel d'offres de la mairie, mais
contre toute attente, nous avons, tous, été écartés, injustement, de la liste
des bénéficiaires de plans de charge, dans le domaine du désherbage et
afférents à 11 cimetières que gèrent l'APC. Pire, contrairement à la
réglementation en vigueur qui stipule que l'ouverture des plis doit être
organisée, publiquement et en présence des soumissionnaires, l'opération a été
finalisée, en catimini, et dans une opacité totale ». Et de poursuivre que «
lorsque nous sommes allés nous enquérir de la situation et de nos dossiers,
auprès du directeur, par intérim, du cimetière central de la ?ville des ponts',
celui-ci nous a répondu que les marchés ont été octroyés de gré à gré ». Les
tâcherons contestataires avouent avoir dépensé beaucoup d'argent dans l'espoir
d'être retenus, surtout en considération de l'expérience acquise, dans le cadre
du programme « Blanche Algérie », dont le domaine est justement le désherbage
et le nettoyage, en matière d'environnement. Ainsi, pour soumissionner à
l'appel d'offres concernant l'enlèvement des herbes sauvages, dans les
cimetières de la commune, « nous avons dû nous mettre à jour vis-à-vis de la
Casnos (caisse d'assurance des non salariés) en déboursant 10 millions de
centimes, la mise à jour, également, à l'égard des Impôt nous a coûté vers les
3 millions de centimes, sachant que chaque tâcheron a, avec lui, 7 ouvriers et
dont la cotisation à la Cnas coûte 13 millions de centimes le trimestre ». Et
nos interlocuteurs, de souligner en sus, « les offres techniques et financières
des entreprises retenues ne répondent, nullement, à ce qui est spécifié dans le
cahier de charges et que ces dernières n'ont aucune expérience, dans le
désherbage et n'y comprennent rien du tout ». « Devant tant d'injustice, de
?hogra' et de non respect de la réglementation en vigueur, nous nous sommes
plaints au maire. Malheureusement, autant ce dernier que son vice-président
chargé de ce dossier, tous deux, sont en congé, nous dit-on ». Dans ces
conditions, les tâcherons contestataires, ont décidé d'adresser une requête au
wali, pour le mettre au courant de ce qui se passe et lui demander
d'intervenir, à l'effet de les rétablir dans leur droit.