La Maison du peuple, siège de la Centrale syndicale UGTA qui a abrité, jeudi dernier, un meeting de soutien et de solidarité avec Ghaza, n'a pas pu contenir tous les travailleurs ayant répondu à l'appel de l'UGTA, le PT et l'Organisation syndicale africaine OUSA. La salle était pleine à craquer, et une partie des travailleurs est restée dans le hall, pour suivre le meeting sur un grand écran télévisé. La secrétaire générale du PT, Louiza Hanoune, connue par ses positions de soutien absolu à la question palestinienne a appelé le peuple égyptien à exercer un forcing et une pression sur son gouvernement pour rouvrir « Maabar Rafah ». Hanoune s'en est pris au président égyptien qui n'a pas trouvé mieux que d'encercler nos frères à Ghaza. « Honte à toi Sissi » dira Louiza Hanoune et d'insister « Honte à toi Sissi », accusant le président égyptien d'avoir ainsi collaboré avec l'Etat sioniste, en fermant le tunnel de Rafah.

Louiza Hanoune interpelle la conscience du peuple egyptien, affirmant que la population de Ghaza n'est pas responsable du malheur de l'Etat égyptien. « Ghaza n'est pas responsable des problèmes économiques, politiques et sécuritaires de l'Egypte, c'est votre gouvernement qui en est responsable, et non le peuple ghazaoui », dira-t-elle. Elle enchaîne en fustigeant en outre, la position déshonorante de la Ligue arabe et certains pays arabes qui, par leur silence et soumission aux parrains de l'entité sioniste, encouragent le génocide dont est victime le peuple palestinien.

Le secrétaire générale de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd, a fustigé, à son tour, la France et les Etats-Unis, qui s'empressent, habituellement, à utiliser les questions des droits de l'homme, de liberté pour s'ingérer dans les affaires internes des pays souverains, en intervenant militairement. Et qui restent à côté de la plaque, plutôt complices, quand il s'agit d'un crime contre l'humanité et l'extermination du peuple palestinien, dans une guerre de génocide, menée en direct.

La présidente du Croissant-Rouge, Saida Benhabyles a interpellé, à son tour, les Organisations des droits de l'homme algériennes pour déposer une plainte contre Israël pour crimes de guerre et crime contre l'humanité. « La mort d'un enfant algérien dans les bombardements abominables israéliens, à Ghaza, nous donne le droit d'incriminer Israël qui se professionnalise dans les massacres des enfants », soutiendra-t-elle.

Le SG de l'OUSA, a appelé, pour sa part, à un « boycott international des produits israéliens » pour protester contre une guerre menée contre les enfants et les civils.