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Les travailleurs de Texalg menacent

par A. El Abci

Les travailleurs de l'unité de «l'Algérienne des Textiles» ou société «Texalg», sise à Chaab Errassas, désemparés devant l'impasse à laquelle est arrivée leur situation, menacent de fermer l'usine, après le mois de Ramadhan et rejoindre la capitale pour investir le siège de la DG et exiger l'application de la convention collective, signée depuis janvier et restée lettre morte.

Selon le secrétaire général de la section syndicale de l'unité de Constantine, Rabah Mohsen, rencontré, hier, à l'Union de wilaya ouest de l'UGTA, la convention en question a été signée par le directeur général du groupe Texalg, au mois de janvier dernier, mais demeure jetée dans les tiroirs et non appliquée, jusqu'à maintenant. Et de poursuivre, que l'unité de Constantine vit une situation difficile et « se meurt à petit feu ».

L'entreprise qui était un véritable complexe textile avec trois unités de teinturerie, de tissage et de filature n'en compte plus que cette dernière activité et dans ces conditions, bien sûr, le nombre de travailleurs a été fortement réduit (de près de 1.200, il a chuté à 250 employés), suite à des politiques de compression, mais aussi de départ volontaire d'employés qui, ne voyant pas le bout du tunnel, s'en vont de leur propre chef. Pourtant un projet de renouvellement des équipements de tout le groupe Texalg, qui compte 17 unités, à travers le pays, pour un montant de plus de 192 milliards de centimes, a été décidé, depuis quelques années, mais sa mise en œuvre effective tarde à voir le jour, notera-t-il. «La situation chaotique que vit l'unité a fait que nos salaires sont toujours payés en retard et ce, malgré que la convention collective stipule qu'ils doivent être réglés le 10 de chaque mois, et qu'une grève de 10 jours a eu lieu pour l'imposer, mais sans succès».

La dite convention, soulignera-t-il, stipule également le droit à la retraite proportionnelle avec installation d'une commission paritaire pour veiller à son application.

«Le DG s'est engagé, par ailleurs, à faciliter les points concernant l'intégration des employés temporaires, l'indemnisation des journées de grève, l'abandon des poursuites judiciaires. De même qu'il s'est engagé à appliqué, dans les plus brefs délais, tous les points de cette nouvelle convention. Mais aucun de ces points n'a vu le jour, affirmera-t-il, poussant les concernés à envisager des actions plus musclées, à la reprise, au mois d'août prochain».