La situation des travailleurs laissés sur le carreau à la suite de
l'incendie qui a ravagé une partie de l'usine Samsung-Samha (unité de
production d'appareils électroménagers) est vraisemblablement placée sous le
signe des mesures urgentes décidées par les pouvoirs publics.
Les travailleurs dont les emplois sont menacés à la suite de l'incendie
en question, seront pris en charge par la direction de l'Emploi, a indiqué hier
le responsable de cette structure, Mustapha Aoussi, ajoutant dans ce sens que
le nombre des travailleurs concernés par ce dispositif sera ultérieurement
communiqué par les responsables de l'unité. Au total, l'usine emploie
globalement quelque 2.500 salariés. Des contacts sont en cours entre la
direction de l'Emploi, les responsables de l'usine et l'inspection du travail
pour arrêter la liste des travailleurs concernés dont la situation sera étudiée
« au cas par cas », a ajouté le directeur de l'Emploi, affirmant que ses
services « veilleront à la protection de tous les droits de ces travailleurs, y
compris les salaires du mois de juillet qui leur seront versés à la date
habituelle ». Cette mise au chômage forcée d'un nombre assez important de
travailleurs intervient dans des moments très difficiles, le Ramadhan et l'Aïd
qui pointe à l'horizon, autant de dépenses pour des pères de famille qui, hier,
n'avaient pas trop de soucis à se faire sur ce registre. En tout cas, une «
cellule spéciale » a été créée pour suivre la situation de ces travailleurs et
assurer leur protection sociale, conformément aux dispositions légales
concernant la Caisse nationale d'assurances sociales (CNAS) et la Caisse
nationale d'assurance chômage (CNAC). Bien sûr, ces deux organismes devraient
assurer le salaire aux travailleurs mis en chômage technique, en attendant leur
réintégration dans leurs postes après la reconstruction de l'usine et la
reprise de la production, soit un délai d'une année approximativement, selon
des estimations du patron de Cevital. Pour rappel, l'incendie qui s'est déclaré
dans cette unité a totalement ravagé le compartiment de production de
climatiseurs, de réfrigérateurs et de machines à laver qui s'étend sur 2
hectares. Les autres pavillons ont pu être sauvés grâce à l'intervention rapide
des unités de la Protection civile qui a évité la propagation des flammes aux
ailes affectées à la production de téléviseurs et de récepteurs numériques,
ainsi qu'au parc à matériel, au dépôt de plein air, au parc d'oxygène et d'azote
et à d'autres usines voisines. Cet incendie est « le plus grave » enregistré
dans la wilaya de Sétif depuis 1990, date du sinistre qui avait détruit une
unité de production de l'ex-ENPC (Entreprise nationale des plastiques et
caoutchouc), a souligné le sous-lieutenant Ahmed Lamamra chargé de la
communication à la direction de la Protection civile.