Une intoxication alimentaire collective enregistrée dans la soirée d'avant-hier a nécessité la mobilisation du personnel de l'hôpital El Bir pour prendre en charge les cas qui affluaient vers le service des urgences médicales juste après le f'tour.

Selon l'information communiquée hier par le médecin-chef responsable des services des urgences de l'EPH, l'hôpital El Bir de Constantine a accueilli dimanche soir 18 personnes victimes d'une intoxication alimentaire qui ont été prises en charge, ont reçu les soins nécessaires et ont été gardées en observation médicale durant 8 heures d'affilée, avant d'être autorisées à quitter l'établissement hospitalier le lendemain au petit matin.

Les concernés ont tous déclaré aux médecins qu'ils avaient consommé au f'tour de la pizza acheté dans un magasin du quartier de Boudraa Salah mitoyen de l'hôpital. Sur ce cas, le docteur Amin-Khodja Mohamed Yacine, médecin directeur des services des urgences et coordinateur des services médicaux de l'hôpital, nous a expliqué que « c'est un cas classique de toxi-infection collective qui a touché même des enfants dont l'âge ne dépasse pas 8 ans. Les victimes sont arrivées au service dans un état déplorable, souffrant de tous les symptômes caractérisant l'intoxication alimentaire : grande fatigue, diarrhées, le corps déshydraté, vomissements, etc. Ils ont été réhydratés et ont subi une thérapie à base d'antibiotiques ». Et de préciser qu'il y avait des victimes résidant dans le quartier indiqué et d'autres qui sont venus de Benchergui et de Cherakate, dans la commune de Hamma Bouziane. En terminant l'explication, ce praticien a annoncé qu'une analyse épidémiologique des échantillons du produit incriminé va être effectuée par le secteur de la santé relevant de la polyclinique Ben M'hidi, et ce afin de déterminer le genre et la qualité des ingrédients qui ont été utilisés dans la confection des morceaux de pizza consommée par les victimes de cette intoxication et sont à la base de celle-ci.

Pour notre part, nous devons signaler que, durant les derniers jours de forte canicule qui a sévi dans la région, nous avons entendu souvent des consommateurs dans plusieurs quartiers du centre-ville se plaindre de la qualité des produits alimentaires qui leur sont proposés à même le trottoir par des marchands sans scrupules, et plus spécialement de la pizza exposée à la poussière et aux bactéries. «Nous avons vu de nos propres yeux dans les échoppes où l'on confectionne la pizza, nous avaient alors déclaré deux ménagères rencontrées au cours de la semaine dans le marché populaire de Souk El-Asser, que ces gens n'hésitent pas à utiliser de la tomate pourrie pour garnir les plateaux. Si ce n'est pas de la tomate pourrie, d'autres commerçants véreux utilisent la pâte rassie en la mélangeant à la nouvelle qu'ils venaient de confectionner au lieu de la jeter dans la poubelle. Dieu nous préserve, car il n'y a aucune espèce de contrôle pour réprimer ce genre de crime et protéger la santé de la population !», se sont plaintes ces dames.