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Les épreuves du
baccalauréat débutent aujourd'hui à travers tout le territoire national. Ces
mêmes épreuves avaient été entachées l'an passé par un scandale de fraude. Les
enseignants restent sceptiques même si de nouvelles mesures ont été prises
cette année par le ministère de l'Education pour éviter tout incident. Des mesures
préventives, selon les syndicats de l'éducation, mais qui sont appelées à être
complétées afin d'assurer une meilleure prise en charge de cette épreuve. Pour
les 657.026 candidats inscrits cette année, 450.374 scolarisés et 206.652
libres, il est strictement interdit d'être en possession d'un portable ou tout
autre instrument électronique à l'intérieur de la salle d'examen, les « sorties
» des candidats pendant l'examen doivent être notifiées sur un document
administratif et, à la fin de l'épreuve, le surveillant doit également dresser
deux PV, l'un sur le déroulement de l'examen et le second sur la conduite des
candidats. Même si les trois syndicats, Cnapest, Snapest et Unpef ont exprimé,
hier, leur satisfaction quant aux conditions réunies pour le bon déroulement du
bac, ils ont toutefois émis quelques réserves quant aux mesures prises cette
année afin d'éviter la fraude. Le porte-parole du Cnapest, M.Nouar, estime
qu'inciter le candidat à remplir un document avant de demander à sortir pour
les sanitaires ou autre c'est bien mais procéder ensuite à la fouille du
candidat pour s'assurer qu'il ne possède aucun document compromettant est
inadéquat. « Ce n'est pas au surveillant de faire la fouille. Cette tâche est
réservée à des gens spécialisés », commente M.Nouar. Pour le représentant du
Cnapest, les syndicats étaient autorisés ces dernières années à assister à ces
épreuves en tant qu'observateurs mais cette année, ils ont été écartés. «
Pourquoi ? », s'interroge le porte-parole du Cnapest qui considère que la
présence des syndicats donne plus de crédibilité à cette épreuve et peut éviter
beaucoup de problèmes.
Pour sa part, le Snapest a émis une réserve sur le nombre de surveillants retenus pour le bac. Il estime que « la surveillance est une mission épuisante et qui peut être source de problèmes si elle est mal gérée par l'administration ». Le coordinateur régional du Snapest, M.Aous, explique que « nous avons vécu des expériences dans le passé avec les intoxications des surveillants suite à une mauvaise restauration et des problèmes en cas de retard dans la livraison des repas. Pour éviter tous ces désagréments, nous proposons que le nombre des surveillants soit réduit de façon à ce que chaque surveillant travaille une demi journée pour une surveillance plus efficace et sans avoir à assurer sa restauration ». Le coordinateur régional du Snapest a, d'autre part, souligné que les convocations pour la correction n'ont pas encore été envoyées aux intéressés jusqu'à présent à Oran. « Un retard qui reste inexpliqué », selon M.Aous. Le Snapest a aussi proposé qu'il y ait des cycles de formation pour ce personnel par des formateurs spécialisés dans l'identification et la maîtrise des instruments électroniques et technologiques que le candidat peut ramener lors de l'examen. « Parfois, le surveillant n'est pas à jour avec toutes les nouveautés en matière d'appareils numériques ou électroniques et ne peut identifier certains instruments que le candidat dissimule dans sa poche ou sous sa veste ». Quant à l'Unpef, il a émis une réserve concernant les permis de sortie imposés aux candidats. Le président de l'Unpef, M.Dziri a estimé que ce document à remplir peut être contraignant pour les candidats malades, les diabétiques par exemple qui sont appelés à sortir plusieurs fois au cours d'une épreuve». Pour cette année, l'Office national des examens et concours (ONEC) a enregistré une augmentation de 87.669 candidats, soit un taux de 15.40% par rapport à l'année dernière (569.257 candidats). Le nombre de filles qui est de 369.675 candidates (61,53 %) dépasse celui des garçons qui est de 287.351 candidats. L'Office a également recensé 2.551 candidats issus des écoles privées, 280 personnes aux besoins spécifiques, 833 étrangers et 2.432 issus des centres de rééducation. 2.181 centres d'examen et 57 centres de correction dotés des conditions matérielles et humaines nécessaires ont été réservés.120.000 enseignants sont chargés de la surveillance des examens, 34.000 de la correction et 16.000 autres de l'observation. Les candidats auront deux sujets au choix pour chaque matière et une demi-heure (30mn) supplémentaire par rapport à l'horaire réglementaire fixé. Les résultats du baccalauréat seront annoncés le 6 juillet prochain. |
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