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Le cimetière central dans un état lamentable

par A. Z.

« Ce n'est plus un cimetière, c'est une jungle», s'indignent des citoyens à propos de la situation lamentable du cimetière central de la ville de Constantine. Hormis les alentours immédiats des tombes qui échappent à l'envahissement des herbes folles, car arrangées de temps à autre lors des passages de visiteurs qui ne manquent pas d'effectuer à l'occasion des opérations de désherbage, les espaces à l'intérieur du cimetière sont recouverts d'une végétation dense et sauvage dont la hauteur peut facilement cacher une personne. Une ignominie, dénoncent des citoyens qui nous ont rendu visite hier à la rédaction, revendiquant un peu plus de respect pour les morts et pour les nombreux visiteurs qui convergent quotidiennement vers ce lieu de repos éternel. Les visiteurs sont menacés par les serpents ou les chiens errants qu'on ne peut pas voir à cause des herbes folles qui recouvrent quasiment tout le cimetière, indiquent nos interlocuteurs. Ces derniers signalent que la situation lamentable à l'intérieur du cimetière couvre désormais des pratiques de sorcelleries et pleins d'autres activités douteuses. «La dernière en vogue au cimetière central, vous savez quoi ?», s'interroge un citoyen avant de répondre en affirmant que «c'est le vol du marbre qui recouvre les tombes qu'on arrache carrément et qu'on s'empresse de revendre à d'autres clients qui, eux, ne savent pas que ce marbre est volé de la tombe d'à côté (!)». Inouï. Hélas, presque à la même période, chaque année, le problème du désherbage et le manque d'entretien des cimetières revient au devant de la scène. Et il faut toujours tirer la sonnette pour que les services concernés daignent bouger dans la bonne direction. Pour rappel, le dossier des cimetières à Constantine, dont 13 (11 cimetières musulmans, 1 chrétien et 1 juif) sont situés au chef-lieu, a été inscrit il y a deux ou trois ans à l'ordre du jour d'une session de l'APW et l'on a bien débloqué des sommes d'argent pour leur entretien, mais il semble que l'on agit dans le moment, lorsque le bruit se fait fort autour de la dégradation des cimetières, puis on retombe dans la léthargie et le laxisme.