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MARSAT BEN M'HIDI : Des enfants pour nettoyer la plage

par Khaled Boumediene

A la veille d'une saison estivale qui verra des millions de vacanciers affluer vers le grand bleu, l'association de la danse classique «Les Petits Anges» de Tlemcen a mis à contribution une quarantaine de filles (âgées de 8 à 14 ans) et quelques-uns de leurs parents pour nettoyer la plage Moscarda 2 de Marsat Ben M'hidi, située à un jet de pierres de la plage marocaine Saïdia. Cette action est organisée à l'occasion de la Journée de l'enfance, qui coïncide chaque année avec le 1er juin. Après le coup d'envoi de cette opération d'envergure de nettoyage, ayant pour slogan «La Mer n'est pas une poubelle», donné par la présidente de l'association «Les Petits Anges», Mme Berrahma Naïma Lallout, les bénévoles ont arpenté la plage de Moscarda 2, à la recherche du moindre bout de papier ou de bouteille en plastique. Pas un recoin n'est épargné. «Avant, on ne savait pas trop ce que ça voulait dire», confie une fillette. C'est notamment pour cette raison que l'école de danse classique a organisé cette journée de nettoyage. «L'opération se veut pédagogique notamment pour ces petites filles; on veut surtout les sensibiliser pour ce genre d'actions. On peut dire que l'objectif est atteint. C'est un réel plaisir de voir des filles s'intéresser et s'impliquer dans le nettoyage de la plage. Dans un certain sens, elles préparent les lieux où les adultes passeront une grande partie de l'été», explique Mme Berrahma. Une chose est sûre, les milliers de personnes qui viendront fouler la plage de Moscarda 2, dès le début de ce mois de juin, pourront apprécier le travail effectué. La liste des détritus ramassés est impressionnante, surtout des micro-déchets comme les mégots, papiers, cartons, canettes, épluchures, plastique, verre? Beaucoup de déchets, plus particulièrement ceux en plastique, mettent longtemps à se décomposer sur nos plages et nos rétifs, parfois des centaines d'années. Le plastique est le pire déchet. Très léger, il est emporté sur des centaines, voire des milliers de miles marins par les courants et les vents. Il n'est pas biodégradable, la nature a beaucoup de mal à le détruire. A cela s'ajoute la pollution de la mer causée par les eaux usées qui ne sont pas toujours traitées avant d'être rejetées dans les cours d'eau. Espérons que les autorités locales des communes du littoral prennent conscience de ce problème environnemental, qu'on tend à oublier. A la fin de cette manifestation, les plus téméraires, enthousiasmées par leur participation à cette louable initiative, ont goûté à leur premier bain de l'année alors que d'autres se sont contentées de tremper les pieds dans l'eau.