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Gouvernement Sellal 2 : 12 nouveaux ministres, six femmes et Hamid Grine à la «Com»

par Yazid Alilat

Arrivée de 12 nouveaux ministres au nouveau gouvernement qui compte dorénavant six ministres femmes. Beaucoup de changements au sein du nouvel exécutif dirigé par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal.

Et des surprises, à l'arrivée comme au départ. Les ?'cadres'', détenteurs de postes de souveraineté sinon de secteurs sensibles, comme Youcef Yousfi, sont tous restés à leurs postes, comme le général de corps d'armée, Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'Armée nationale populaire, le chef de la diplomatie, Ramtane Lamamra, ou le ministre de l'Intérieur, Tayeb Belaïz, qui rempile alors qu'on le disait partant. Tayeb Louh (Justice), Ghoul (Transports), Nouri (Agriculture) ou Necib (Ressources en eau) ont gardé leurs postes également. Pas de changement de ce côté-ci, les détenteurs de ces portefeuilles ayant des missions techniques avec des projets en cours de réalisation, au même titre d'ailleurs que le ministre de l'Habitat, Abdelmadjid Tebboune, avec ses programmes AADL. La grande nouveauté du gouvernement Sellal (2), dont l'annonce a été faite hier pour ne pas trop faire attendre le landerneau politique algérien, qui s'impatientait, est sans conteste l'arrivée de jeunes cadres, dont le nouveau détenteur du portefeuille du ministère de la Communication, Hamid Grine, journaliste sportif, écrivain et directeur de la communication chez un opérateur de téléphonie mobile. L'autre (semi-nouveauté) est le retour à son poste de M. Abdelkader Messahel, celui des Affaires magrébines et africaines. Il est patent que M. Messahel ne pouvait trop s'éloigner des grands dossiers de l'actualité maghrébine et africaine. Les nouvelles arrivées, il y en a bien sûr, comme celle de Nouria Zerhouni (Tourisme) qui a fait ses classes au sein du ministère de l'Intérieur et notamment comme chef de l'exécutif dans plusieurs wilayas, dont Mostaganem et Tipaza. Au chapitre des départs, on notera la fin de fonction de Khalida Messaoudi, remplacée au département de la Culture par Nadia Labidi (docteur en arts du spectacle et cinéaste), alors que les rumeurs qui parlaient d'un départ certain de Mustapha Benbada du Commerce se sont avérées justes. Il a été remplacé par le chef du Mouvement populaire algérien (MPA), Amara Benyounès, qui échange son poste de ministre de l'Industrie avec Abdeslam Bouchouareb, directeur de la communication de la direction de la campagne de Bouteflika. Il y a également le départ de Karim Djoudi, qu'explique surtout son état de santé, et remplacé par le ministre chargé du Budget, Djellab, ex-PDG du CPA. Mohamed Benmeradi part lui également du ministère du Travail et est remplacé par Mohamed Ghazi, en charge de l'amélioration du service public, un poste gommé par Sellal. Si le ministre de la Santé, de la Population et la Réforme hospitalière, Abdemalek Boudiaf, conserve par ailleurs lui également son poste, on notera l'arrivée de Mounia Meslem (ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme), de Khelil Mahi, député et président de la commission des finances (Relations avec le Parlement) et, surtout, de deux nouveaux ministres, des Moudjahidine, Tayeb Zitouni (fils de Chahid) et Mohamed Aïssa (cadre au ministère des Affaires religieuses) aux Affaires religieuses et des Waqfs, et d'une femme comme nouveau ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit. Les valses hésitations de l'ancien détenteur du poste, avec des grèves cycliques dans le secteur, auraient apparemment eu raison de lui et accéléré son départ. La seconde grande surprise est le retour au gouvernement de Abdelkader Khomri (Jeunesse), qui avait occupé ce poste. Khomri était ambassadeur d'Algérie en Pologne jusqu'à l'annonce hier de sa nomination au ministère de la Jeunesse. Il avait également occupé le poste de ministre de la Jeunesse et des Sports. En tout, le nouveau gouvernement Sellal enregistre l'arrivée, comme le départ, de 12 ministres et deux ministres délégués (Prospective et Tourisme et Artisanat). On notera d'autre part l'arrivée d'un autre wali, Abdelkader Kadi, au ministère des Travaux publics, en remplacement de Farouk Chiali. Enfin, Mohamed Tahmi (Sports), Zohra Derdouri (Poste et TIC) et Sid-Ahmed Ferroukhi (Pêche et Ressources halieutiques) gardent également leur poste. Le PM, sitôt chargé de former un nouveau gouvernement par le président Bouteflika, avait effectué de larges concertations, notamment avec des partis politiques, dont le FFS et le PT. Ces deux partis, selon leurs secrétaires généraux, avaient été sollicités pour entrer au gouvernement, mais avaient décliné l'offre de M. Sellal. Enfin, ont été également nommés Hadji Baba Ammi (ex-DG du Trésor), ministre délégué auprès du ministre des Finances, chargé du Budget et de la Prospective, et Aïcha Tagabou (la plus jeune, 35 ans), ministre déléguée auprès du ministre du Tourisme et de l'Artisanat, chargée de l'Artisanat.