Le championnat reprend
ce week-end après un arrêt qui aura duré un mois en raison de l'organisation de
l'élection présidentielle. La trêve était intervenue alors que le championnat
tirait à sa fin. Selon les techniciens, cette cassure aura un impact
«catastrophique» sur les joueurs et ce, quel que soit leur niveau. En ce sens,
il sera difficile pour plusieurs équipes de remotiver et mobiliser de nouveau
les joueurs. Cette période de trêve forcée a été mise à profit par certaines
équipes pour se régénérer et se relancer en cette fin de championnat. D'autres
équipes ont tenté de régler des problèmes en suspens avec leurs joueurs
respectifs, notamment en ce qui concerne l'assainissement de leur situation
financière. Sur le plan technique, les équipes seront soumises à un rythme
soutenu et seront appelées à disputer des matches à répétition, ce qui risque
d'éreinter les joueurs. Si le titre de champion semble joué du fait de l'avance
en matière de points dont bénéficie l'USM Alger, l'enjeu pour les deuxième et
troisième places ainsi que le maintien demeure encore serré.
Plusieurs équipes
restent concernées par les deux places qualificatives à la Ligue des champions
d'Afrique et à la Coupe de la CAF, alors qu'il n'y aura pas de Coupe arabe la
saison prochaine, selon le président de la LFP, Mahfoud Kerbadj. Dans le bas du
tableau, la lutte fait rage et la fin de la saison s'annonce plutôt très
disputée pour ne pas dire risquée quand on connaît la mentalité des clubs
algériens, lesquels n'admettent pas la défaite. A cet effet, la FAF et la LFP sont
appelées à prendre des mesures draconiennes afin d'anticiper sur des actes de
violence pouvant entacher la fin de la saison. Aussi, des clubs, qui ne sont
concernés ni par le titre ni par la relégation, risquent de fausser le
championnat. Ces clubs pourraient aligner des équipes amoindries pour libérer
leurs joueurs, lesquels seront sollicités par d'autres clubs en vue de la
saison prochaine. La LFP doit également intervenir auprès des clubs pour
préserver l'éthique sportive.