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En marge d'une rencontre à la CCIO : «La Pologne intéressée par le gaz algérien»

par Mokhtaria Bensaâd

La crise ukrainienne et celle de la zone euro ont incité certains pays européens tels que la Pologne à faire la prospection dans d'autres marchés en dehors de l'Europe afin de sortir de la dépendance énergétique. La Pologne n'écarte pas les possibilité de conclure des accords avec l'Algérie pour la fourniture de gaz, selon le conseiller de l'ambassade de Pologne, Janusz Pisz, présent mardi à la chambre de commerce et d'industrie de l'Oranie (CCIO) pour une rencontre B to B entre les opérateurs économiques des deux pays. «Jusqu'à présent, dira-t-il, le gaz importé par la Pologne vient de la Russie par les pipelines. Il y a quelques années, nous avons compris que la dépendance énergétique n'est pas une bonne solution. Nous avons donc pensé à la construction d'un gazoport. Il sera terminé fin de cette année, début de l'année prochaine. A ce moment-là, nous pourrons envisager l'exportation du gaz algérien. Il n'y a pas de discussions encore mais fort possible qu'il y aura une discussion. Il y a des accords qui ont été signés avec le Qatar. C'est à nos amis algériens d'être plus actifs. Si on veut vendre, il faut faire la proposition».

Pour le conseiller de l'ambassade de Pologne, il est devenu incontournable de diversifier les importations du gaz pour ne pas dépendre d'un seul pays. C'est toute l'Union européenne qui en prend conscience. La diversification des marchés est aussi valable pour les produits agricoles et les produits agroalimentaires puisque la Pologne a déjà signé des accords dans ce domaine avec l'Algérie et œuvre à développer ses secteurs avec notre pays. «Les exportations en agroalimentaire ont atteint l'année dernière 19 milliards d'euros. Ce qui est considérable dont 70% sont destinés vers les pays de l'Union européenne. Nous avons le savoir-faire, nous avons les technologies, nous avons les personnes compétentes.

Dans la culture du blé, la production de la pomme de terre, des fruits, l'élevage, nous avons un savoir-faire. Le plus difficile est de commencer.

La Pologne a été très présente en Algérie jusqu'à la fin des années 80. Maintenant, nous essayons de retourner sur le marché d'un pays avec lequel nous avons toujours eu des relations amicales».